Ce vendredi, des agriculteurs du grand-est ont manifesté devant le Parlement européen. L'UE veut une agriculture plus verte. Les exploitants craignent une hausse des coûts de production et la suppression d'emplois.
C'est un convoi pour le moins inhabituel aux abords du Parlement européen. Plus d'un millier de tracteurs venus d’Alsace de Lorraine et de la Marne ont rallié Strasbourg et semé la pagaille sur les routes ce vendredi matin. A bord, des agriculteurs venus protester contre la PAC. Concrètement, l'UE veut une agriculture plus proche de l'environnement. Pour ces exploitants, plus vert rime avec plus cher. Ils craignent des coûts supplémentaires et la réduction de leur main d'oeuvre dans un secteur déjà en difficulté comme l'explique Laurent Champenois, le secrétaire général de la FDSEA :
"La Politique agricole commune, elle doit nous accompagner pour maintenir les agriculteurs sur le territoire. On n'est plus que 500.000 mais la future réforme qu'on nous propose, elle réduire le nombre d'agriculteurs de moitié."
Une délégation a été reçue dans la matinée par la préfète Josiane Chevalier et le président de la Région Grand Est, Jean Rottner. Les exploitants espèrent peser sur les négociations en cours à Bruxelles. La future PAC entrera en vigueur en 2023. De son côté, la France travaille sur son plan stratégique national , une déclinaison de la future politique agricole qu'elle doit présenter en juin à la Commission européenne.