L'UE travaille avec les compagnies aériennes pour stopper l'afflux de migrants vers la frontière entre le Bélarus et la Pologne.
Les migrants originaires du Proche-Orient ne peuvent plus se rendre par voie aérienne de la Turquie vers le Bélarus. Ankara a interdit à la compagnie aérienne "Belavia" d'embarquer à bord de ses vols des ressortissants originaires de Syrie, d'Irak ou du Yémen.
Cette décision intervient alors que le Bélarus est accusé de faire venir en masse des migrants sur son sol pour ensuite les envoyer vers l'Union européenne afin de se venger des sanctions imposées au régime d'Alexandre Loukachenko.
Bruxelles dit travailler en étroite collaboration avec les compagnies aériennes pour empêcher ce trafic d'êtres humains :
"La Commission européenne étudie de près des sanctions y compris l'établissement d'une liste noire à l'encontre des compagnies aériennes qui ne coopèrent pas et se montrent complaisantes à l'égard de ce trafic", souligne Dana Spinant, porte-parole en chef adjoint de la Commission européenne.
A la frontière bélarusse, les migrants se retrouvent bloqués par des garde-frontières et des soldats polonais, pris dans l'étau, dans un froid glacial.
Le président polonais Andrzej Duda est venu apporter son soutien aux forces de l'ordre, tout en fustigeant l'attitude du régime Bélarus :
"Nous devons être conscients du fait que ces personnes sont traitées comme des choses. Elles sont poussées vers la ligne de démarcation afin de déstabiliser notre pays et l'Union européenne."
Selon le ministère polonais de la Défense, un groupe de migrants a franchi la frontière vendredi avant d'être arrêté par des soldats et des garde-frontières polonais.
Les ONG ne cessent d'alerter sur la situation humanitaire préoccupante de ces migrants.