Depuis cinq ans, le président français prône le dialogue avec le maître du Kremlin sans obtenir de réels progrès diplomatiques
Défendre la possibilité d’un dialogue avec Vladimir Poutine. Malgré les déconvenues, Emmanuel Macron n'a jamais dévié de cette stratégie face au maître du Kremlin.
A peine élu, en mai 2017, le président français avait reçu son homologue russe en grandes pompes au château de Versailles : une main tendue malgré l’ingérence russe dans la campagne électorale. Il n’avait toutefois pas mâché ses mots lors de la conférence de presse commune.
Entre dialogue et fermeté
"Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d'influence. Russia Today et Sputnik ont été des organes d'influence durant cette campagne qui ont à plusieurs reprises produit des contre-vérités sur ma personne et ma campagne", avait-il lancé.
Malgré les cyberattaques et les nombreux différends géopolitiques, Emmanuel Macron persiste dans sa volonté de dialogue avec Moscou. A l’été 2019, il reçoit Vladimir Poutine au fort de Brégançon dans sa résidence d’été du sud de la France.
"Lever les malentendus"
Il plaide même pour un rapprochement entre l’Union européenne et la Russie disant vouloir lever les malentendus de ces dernières décennies. "Nous avons à réinventer une architecture de sécurité et de confiance entre l'Union Européenne et la Russie. Et la France y a un rôle, elle y jouera tout son rôle," avait-il dit.
Depuis de nouvelles crises ont encore fait jour : de l’empoisonnement d'Alexei Navalny, à l’intervention de mercenaires russes en Afrique. Certes le dialogue n'a jamais cessé, mais les avances faites au Kremlin n’ont permis aucun progrès. La crise ukrainienne ne devrait pas faire exception.