La mobilisation partielle patine en Russie : 261 000 hommes ont déjà quitté le pays
Ces images se répètent, inlassablement en Russie. Dans toutes les régions de cet immense pays de 147 millions d’habitants, des groupes d’hommes, jeunes pour la plupart, montent à bord de bus. La destination est incertaine, ce qui est sûr, c’est qu’ils ont été mobilisés pour combattre en Ukraine.
Ils ont reçu leur convocation il y quelques heures à peine. Leurs familles n’ont pas encore digéré la nouvelle.
La mobilisation partielle pour réunir 300.000 hommes s’avère chaotique. Certaines personnes ont été appelées à la conscription, alors qu’elles sont âgées, malades, ou même décédées. Le président russe Vladimir Poutine a reconnu des erreurs, et a promis qu’elles seraient corrigées.
Mais la méfiance se répand, les incidents dans les bureaux de recrutement se multiplient : un officier chargé de la mobilisation s’est fait tirer dessus, des affrontements entre conscrits et forces de l’ordre ont éclatés.
Au Daghestan, des centaines de femmes ont tenté d’empêcher le départ des hommes mobilisés, et s’en sont prise à la police. Plus d'une centaine ont été arrêtées.
Selon le FSB, les services de sécurité russe, 261 000 hommes ont déjà quitté la Russie. Des files de véhicules de plusieurs kilomètres aux frontières de la Géorgie, du Kazakhstan ou de la Mongolie illustrent la crainte d'une mobilisation générale.
Au cours du week-end, dix-sept mille Russes sont entrés en Finlande. Et vingt ont demandé l'asile politique, sept fois plus que la semaine précédente.