Rétrospective 2022 : retour sur l'invasion de l'Ukraine par Moscou et ses conséquences dramatiques

Des Ukrainiens se massent sous un pont détruit alors qu'ils tentent Irpin, en Ukraine, samedi 5 mars 2022.
Des Ukrainiens se massent sous un pont détruit alors qu'ils tentent Irpin, en Ukraine, samedi 5 mars 2022. Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2019 The AP. All rights reserved
Par Lena Roche
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Euronews revient sur le début de la guerre en Ukraine et sur la façon dont elle a affecté la vie de millions de personnes depuis le 24 février 2022.

PUBLICITÉ

"J'ai pris la décision de lancer une opération militaire spéciale", ce sont les mots du président russe Vladimir Poutine qui ont suscité la stupeur et l’effroi dans le monde entier. Le dirigeant russe a ordonné le 24 février 2022, l'invasion à grande échelle de l'Ukraine afin de "dénazifier" le pays.

Peu de temps après, les premières explosions ont été entendues dans la capitale ukrainienne, Kyiv, et dans d'autres régions du pays. Plus de 160 000 soldats russes stationnés depuis des semaines à la frontière attaquent sur plusieurs fronts au Nord, à l'Est et au Sud.

La guerre a depuis fait des centaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et détruit des villes entières en Ukraine.

L'échec retentissant de la diplomatie

Avant la guerre, des semaines de diplomatie, notamment une visite française et allemande à Moscou, et des sanctions occidentales n'ont pas réussi à dissuader Vladimir Poutine.

Le chef du Kremlin a déclaré que ses revendications, à savoir le retrait des troupes de l'OTAN de l'est de l'Europe et l'interdiction pour l'Ukraine de la rejoindre, n'ont jamais été satisfaites.

AP/Sputnik
Le président russe Vladimir Poutine, a reçu son homologue français Emmanuel Macron à Moscou, le 7 février 2022.AP/Sputnik

L'échec du "Blitzkrieg russe"

La Russie a tenté une "guerre éclair". Les troupes russes sont entrées dans le pays depuis plusieurs points. L'objectif de Moscou était de prendre le contrôle de la capitale Kyiv et de renverser le gouvernement ukrainien en seulement une semaine.

Mais les troupes ukrainiennes ont su résister et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a refusé l'offre américaine d'évacuation, déclarant que le combat se passait ici et qu'il avait besoin d'armes et non d'un transport.

La vie dans les abris souterrains

À l'Est, Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays, est bombardée jour et nuit. Au cours des premières semaines et mois de la guerre, de nombreux civils se sont réfugiés dans des abris souterrains pour se protéger. 

Que ce soit dans les grandes villes ou dans les localités de moindre importance, peu d'endroits étaient vraiment préparés à servir comme lieu où la population pouvait chercher sécurité et répit. 

A Kyiv et à Kharkiv, les métros ont été des places fortes, les endroits les plus sûrs pour se cacher. D'autres personnes se sont terrées dans les parkings souterrains de résidences, les caves de maisons. 

Emilio Morenatti/AP Photo
Des personnes dorment dans le métro de Kyiv, l'utilisant comme un abri anti-bombe, le 25 février 2022Emilio Morenatti/AP Photo

Les civils fuient l'enfer de la guerre

Irpin, localité tranquille de la banlieue de Kyiv, est une cité qui a un emplacement stratégique dans la tentative d'encerclement de la capitale par les forces russes, et elle a été transformée en théâtre de combats acharnés.

Les habitants ont tenté désespérément d'échapper aux bombardements en empruntant un chemin d'évacuation dangereux. Même sans corridor humanitaire, les civils tentaient de fuir les zones de confrontations armées.

DIMITAR DILKOFF/ AFP
Des personnes évacuées traversent un pont détruit alors qu'elles fuient la ville d'Irpin, au nord-ouest de Kyiv, le 7 mars 2022.DIMITAR DILKOFF/ AFP

Des millions d'Ukrainiens fuient leur pays

De nombreux civils, qui se sont retrouvés sur les champs de bataille, ont été contraints de fuir.
La majorité (90 %) d'entre eux étaient des femmes et des enfants. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ont été obligés de rester pour se battre. 

Selon les Nations unies, il y avait déjà huit millions de personnes déplacées en Ukraine à la fin du mois de mai. Et plus de sept millions d'Ukrainiens ont traversé la frontière et ont été recensés comme réfugiés dans toute l'Europe.

La Pologne, frontalière de l'Ukraine, accueille à elle seule la moitié des réfugiés.

"J'ai perdu ma maison, j'ai tout perdu. J'avais un travail là-bas, et maintenant j'ai dois fuir mon pays parce qu'un fou le désire, et je ne sais même pas ce qu'il veut", a dit Alina Kosinska avec les larmes aux yeux, à Euronews. 

La résistance ukrainienne

L'armée russe avait envahi le pays en arrivant de quatre côtés. Mais les troupes ukrainiennes ont réussi à stopper leur progression et à les repousser. 

Sur le terrain des combats, les forces russes se sont enlisées rapidement et ont enregistré de lourdes pertes humaines et matérielles. Conséquence d'erreurs stratégiques, de défaillances dans la coordination ou encore de difficultés à ravitailler les troupes.

PUBLICITÉ

Moscou semble avoir sous-estimé la résistance des forces ukrainiennes, entraînées et armées par l'OTAN, qui comptent presque autant d'hommes que l'armée russe. 

Dès le 25 mars, Moscou a changé de stratégie et a retiré ses forces de Kyiv et du nord pour les déployer dans le sud et l'est de l'Ukraine.

Les troupes du Kremlin se sont concentrées sur la prise de Sloviansk, Kramatorsk, Sievierodonetsk et Lysychansk. 

Attaque sur la gare de Kramatorsk

L'attaque au missile qui a visé la gare de Kramatorsk le 8 avril lors des évacuations de population vivant dans l'est de l'Ukraine a été particulièrement meurtrière : plus de 50 personnes, dont des enfants, ont perdu la vie.

Andriy Andriyenko/AP Photo
Un cheval en peluche couvert de taches de sang gît sur un quai après un bombardement russe sur la gare de Kramatorsk, 8 avril 2022.Andriy Andriyenko/AP Photo

Une tragédie parmi tant d'autres, alors que la guerre se poursuit, laissant derrière elle une traînée de souffrance et de destruction.

PUBLICITÉ

Journaliste • Lena Roche

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Poutine prône un renforcement des liens militaires avec le Bélarus

Ukraine : au moins un mort et 19 blessés à Kharkiv

L'Ukraine impliquée dans l'attentat de Moscou ? Quand le Bélarus contredit Poutine