Guerre en Ukraine : des civils ukrainiens dans l’enfer des geôles russes

Une prison russe à Kherson
Une prison russe à Kherson Tous droits réservés Evgeniy Maloletka/Copyright 2020 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec AP
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Des révélations bouleversantes mettent en lumière les atrocités subies par les civils ukrainiens emprisonnés dans les centres de détention russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.

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Des milliers de civils ukrainiens se retrouvent enfermés dans des centres de détention russe, souvent non officielle, révèle une enquête internationale.

Les témoignages poignants des anciens détenus décrivent des actes de torture et des conditions inhumaines, mettant en évidence les souffrances endurées dans ces prisons.

Témoignages bouleversants

Parmi les victimes qui ont brisé le silence, Olena Yahupova partage son histoire poignante.

Après avoir été emprisonnée dans un centre de détention russe, elle a subi des actes de torture. "Ils m'ont attaché les mains et les pieds à une chaise et m'ont frappé sur la tête avec une bouteille d'eau de deux litres", confie-t-elle, décrivant les atrocités auxquelles elle a été confrontée. Des sacs en plastique ont été placés sur sa tête, lui coupant l'air, alors qu'elle était maintenue immobile.

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Olena YahupovaEvgeniy Maloletka/Copyright 2020 The AP. All rights reserved

Outre les tortures, Olena Yahupova et d'autres détenus ont été contraints de travailler de force, notamment en creusant des tranchées pour l'armée russe.

La découverte des chambres de torture

Toutes ces révélations font écho aux images satellites montrant la construction de prisons, dont une impressionnante structure érigée dans la région frontalière russe de Rostov.

Le retrait des troupes russes lors de la contre-offensive de septembre dernier a mis en évidence la présence de chambres de torture dissimulées dans des bâtiments et des sous-sols de nombreuses localités. Ces découvertes macabres ont jeté une lumière crue sur les souffrances endurées par les prisonniers ukrainiens.

L'angoisse des familles

Les proches des détenus vivent dans l'angoisse de ne pas savoir où se trouvent leurs êtres chers. Anna Vuiko, dont le père a disparu pendant l'occupation russe, a découvert qu'il était détenu dans un centre de détention à Koursk, en Russie, grâce au témoignage d'un prisonnier libéré. 

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Anna VuikoEvgeniy Maloletka/Copyright 2020 The AP. All rights reserved

"Je suis très stressée. J'y pense tous les jours. Cela fait un an, et même plus, mais combien de temps faudra-t-il encore attendre ? Il y a beaucoup de civils là-bas, et pas seulement mon père", exprime-t-elle avec anxiété.

Selon les estimations des autorités ukrainiennes, près de 10 000 civils ukrainiens seraient détenus dans ces prisons russes. Malgré la libération de près de 400 détenus, notamment grâce à des échanges de prisonniers, la situation reste préoccupante.

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