Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont procédé jeudi à un remaniement à la marge qui intervient suite aux émeutes urbaines et aux manifestations contre la réforme des retraites.
L’Élysée a officialisé jeudi en fin d'après-midi le remaniement gouvernemental en actant l'entrée de huit nouveaux membres d'un gouvernement comptant 41 ministres au total.
Parmi les nouveaux entrants figurent :
- Aurélien Rousseau à la Santé
- Aurore Bergé aux Solidarités
- Thomas Cazenave aux Comptes publics
- Patrice Vergriete au Logement
Trois autres membres du gouvernement changent de poste :
- Gabriel Attal à l'Education
- Sarah El Haïry à la Biodiversité
- Bérangère Couillard à l'Egalité femmes-hommes
Un remaniement "technique"
Dans l'entourage du président français, on explique qu'il s'agit d'un remaniement "technique" afin d'avoir "une incarnation plus forte" dans les ministères et une "capacité à mettre en œuvre les réformes avec plus de rapidité et d'efficacité".
Dans l'opinion, le résultat de ce remaniement "sera soit neutre, soit négatif", prédit Céline Bracq, directrice générale de l'institut Odoxa car les Français souhaitaient "un remaniement d'ampleur avec un changement de Premier ministre et la sortie des ministres impopulaires".
"Politiquement, c'est une stratégie assez incompréhensible. Après la réforme des retraites et les émeutes, donner un signal politique assez fort, c'était un moyen de se relancer", estime-t-elle. Alors que là le remaniement a été tardif, effectué "en sourdine, au compte-gouttes".