L’exportation des céréales ukrainiennes est plus que jamais menacée. Le président Volodymyr Zelensky hausse le ton avec Bruxelles et 5 pays voisins. Les Etats-Unis font de même avec la Russie.
Bombardements russes d'un côté, restrictions de cinq Etats européens de l'autre. La production céréalière ukrainienne est au plus mal. Et face à l'éventualité de la prolongation de l'embargo sur les importations de céréales ukrainienne chez ses voisins roumains, polonais, hongrois, bulgare et slovaque, le président Volodymyr Zelensky a haussé le ton. Un message adressé à la commission européenne et aux dirigeants de ces cinq pays :
"Toute extension des restrictions est absolument inacceptable et carrément non-européenne. L'Europe a la capacité institutionnelle d'agir de manière plus rationnelle que de fermer une frontière à un produit particulier. Nous travaillons très activement avec tout le monde pour trouver une solution conforme à l'esprit de notre Europe."
Les céréales ukrainiennes sont donc en partie privée de débouchés sur le marché européen et, à cela, s'ajoute l'abandon par la Russie de l'important accord qui permettait l'exportation des céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire, les bombardements russes des silos à grains et des infrastructures portuaires ukrainiennes, et les menaces russes adressées aux navires qui se rendent dans ces ports.
Les Etats-Unis ont donc eux aussi haussé le ton en s'adressant à Moscou par la voix de la porte-parole de Maison Blanche, Karine Jean-Pierre :
"Les actions du Kremlin, y compris la suspension de sa participation à l'accord céréalier de la mer Noire, ont provoqué une grave volatilité des prix des denrées alimentaires, qui touche le plus durement les régions pauvres du monde. Nous demandons instamment à la Russie de cesser de cibler les approvisionnements alimentaires et de reprendre immédiatement sa participation à l'initiative céréalière de la mer Noire".
Le secrétariat des Nations Unis a le même message. Il craint les conséquences de la suspension de cet accord pour les pays les plus pauvres. En une semaine, le cours mondial du blé a augmenté de plus de 14 %, et celui du maïs de plus de 10 %.