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Le président syrien présente un nouveau gouvernement un peu plus inclusif

Des confettis et des fleurs sont largués d'un hélicoptère militaire sur la foule lors de la célébration de la victoire des forces rebelles sur l'armée d'Al-Assad à Idlib, en Syrie, le 28 mars 2025.
Des confettis et des fleurs sont largués d'un hélicoptère militaire sur la foule lors de la célébration de la victoire des forces rebelles sur l'armée d'Al-Assad à Idlib, en Syrie, le 28 mars 2025. Tous droits réservés  Ghaith Alsayed/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Ghaith Alsayed/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Malek Fouda avec AP
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Quatre mois après la chute de Bashar al-Assad, le président intérimaire syrien a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement un peu plus inclusif. Une femme chrétienne, un Druze et un autre Kurde ont été nommés ministres.

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Un signe d'apaisement, d'ouverture et de stabilité après une flambée de massacres et de violences. A la veille de la fin du ramadan, le nouveau président syrien de transition a dévoilé son nouveau gouvernement ce samedi quatre mois après l'éviction du clan Assad.

Le nouveau cabinet compte 23 membres. Si le pouvoir reste largement sous le contrôle de Ahmad al-Charaa et de ses proches (Affaires étrangères, Défense, Intérieur...), le nouveau gouvernement présente un visage un peu plus inclusif reflétant un mélange d'origines religieuses et ethniques. Ainsi, une femme a fait son entrée dans le gouvernement. Hind Kabawat, un jeune militante chrétienne, a été nommée ministre des Affaires sociales et du Travail. Un ministre druze et un Alaouite ont également été nommés.

Raed Saleh, qui a dirigé la défense civile syrienne, plus connue sous le nom de Casques blancs, a été nommé ministre des catastrophes naturelles. En outre, Mohammed Terko, un Kurde syrien basé à Damas, a été nommé ministre de l'éducation.

En revanche aucun Premier ministre ne dirigera cette nouvelle équipe. Un secrétaire général le remplacera conformément à la constitution temporaire approuvée au début du mois.

"La formation d'un nouveau gouvernement aujourd'hui est une déclaration de notre volonté commune de construire un nouvel État", a déclaré le président al-Charaa.

Le cabinet ne comprend toutefois pas de représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis et dirigées par les Kurdes, ni de l'administration civile autonome du nord-est de la Syrie. Au début du mois, à Damas, M. al-Charaa et le commandant des FDS, Mazloum Abdi, ont conclu un accord historique sur un cessez-le-feu national et l'intégration des forces soutenues par les États-Unis dans l'armée syrienne.

Le ministre de la défense, Murhaf Abu Qasra, a souligné pour sa part que son objectif principal était de développer une armée professionnelle "issue du peuple et pour le peuple".

La mission première du nouveau gouvernement est d'œuvrer à la fin de la guerre et de rétablir la stabilité après un regain de violences et de massacres. Ces violences ont causé la mort de plus de 1 000 personnes, dont la majorité étaient des Alaouites et loyalistes pro-Assad.

La plupart des groupes d'insurgés qui gouvernent actuellement la Syrie sont majoritairement sunnites, mais l'inclusion d'individus issus de minorités signale un message délibéré de changement envoyé aux nations occidentales.

Selon les Nations unies, environ 90 % de la population syrienne vit en dessous du seuil de pauvreté et des millions de personnes subissent des réductions de l'aide alimentaire en raison du conflit en cours.

Quelques heures avant l'annonce du gouvernement, le département d'État américain a lancé un avertissement aux citoyens américains concernant un risque élevé d'attentats pendant la fête de l'Aïd-el-Fitr.

La déclaration indiquait que ces attaques pourraient potentiellement viser les ambassades, les organisations internationales et les institutions publiques à Damas, les menaces pouvant provenir d'acteurs isolés, de groupes armés ou de l'utilisation d'engins explosifs.

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