Trouver le succès commercial dans l'espace, cela ne s'improvise pas !

En partenariat avec The European Commission
Trouver le succès commercial dans l'espace, cela ne s'improvise pas !
Tous droits réservés euronews
Tous droits réservés euronews
Par Andrea Bolitho
Partager cet article
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Une entreprise polonaise, membre d'un cluster dédié à l'aéronautique, développe des technologies spatiales pour des applications notamment dans l'agriculture. Nous voyons comment elle prépare ses innovations à passer l'épreuve de l'espace.

Dans le sud-ouest de la Pologne, la Silésie, région autrefois dépendante de l'exploitation de la houille, dispose d'un cluster dédié à l'aéronautique qui a pris son envol à partir de la production locale de planeurs.

Aujourd'hui, Silesian Aviation Cluster, ce groupement d'entreprises, un concept gage de développement et de compétitivité pour ses membres qui a fait ses preuves à travers l'Union européenne, va bien au-delà de son envergure première. En effet, parmi ses membres figure une société opérant dans le domaine aérospatial. KP Labs a récemment lancé son premier satellite dans l'espace.

La délicate simulation des conditions spatiales

Pour préparer la mission appelée Intuition-1, des équipements adéquats et des tests réalisés sur Terre sont essentiels. C'est ce que nous découvrons avec Artur Jurkowski, responsable du service d'ingénierie thermique et mécanique de l'entreprise.

"Dans l'espace, l'environnement est très différent, il n'y a pas de circulation d'air et l'évacuation de la chaleur est beaucoup plus difficile," fait-il remarquer. "Nous avons donc reproduit ces conditions sur Terre grâce à cette machine," poursuit-il en nous montrant une chambre à vide thermique. "Cela signifie qu'à l'intérieur, nous pouvons générer un environnement semblable à celui de l'espace," explique-t-il.

Des températures extrêmes et variables

"Plusieurs tests sont importants pour notre unité de traitement des données [ndlr : intégrée au nanosatellite Intuition-1]," souligne Artur Jurkowski. "Nous préparons des tests fonctionnels - ce qui signifie simplement allumer et éteindre -, mais aussi des tests pour supporter parfois des conditions de température extrêmes, par exemple -40°C et +65°C, voire des températures plus élevées ou plus basses," décrit-il.

"Le deuxième test que nous effectuons concerne les cycles thermiques : cela veut dire que nous faisons passer nos appareils de -40°C à +65°C à très grande vitesse," précise l'ingénieur.

"Ensuite, nous répétons ces simulations plusieurs fois car, sur l'orbite terrestre basse - où le satellite tourne autour de la Terre -, les changements de température sont très rapides et il est important de reproduire ces conditions, les conditions changeantes à Terre," insiste-t-il.

Partager cet article

À découvrir également

L'alunisseur privé Nova-C s'est élancé vers la Lune

Comment les clusters font décoller les PME européennes : l'exemple de l'aéronautique en Pologne