Ce que nous réserve la Biennale d'art de Venise 2019

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Par Guillaume Petit
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Respect de la vie privée, identité de genre, catastrophes migratoires en Méditerranée... Le directeur artistique de la Biennale a demandé aux artistes de réaliser la face A et la face B d'une oeuvre pour illustrer notre présent dans toute sa noirceur et sa complexité.

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Il y a quelque chose de calme, là, sous le soleil de Venise, qui tranche avec le monde inquiétant, que les artistes ont voulu représenté, lors de cette 58ème Biennale d'art, qui se tient ici tous les ans.

"Puissiez-vous vivre une époque intéressante", c'est le nom de cette édition qui s'ouvre samedi et qui dure jusqu'au 24 novembre. Une expression faussement reliée à une malédiction chinoise que les Britanniques utilisent ironiquement pour souhaiter le pire à celui qui la reçoit. En l'occurrence, elle renvoie aux "temps difficiles" que la Biennale veut mettre cette année en valeur.

Respect de la vie privée, identité de genre, catastrophes migratoires en Méditerranée... Le directeur artistique de la Biennale, l'Américain Ralph Rugoff, a demandé aux artistes de réaliser la face A et la face B d'une oeuvre, pour illustrer notre présent dans toute sa noirceur et sa complexité.

Temps présent

Tradition oblige, la Biennale a décidé de récompenser d'un Lion d'or pour sa carrière le sculpteur et poète américain Jimmie Durham pour ses oeuvres à la fois iconoclastes et "profondément humanistes", selon les organisateurs.

A bientôt 79 ans, Durham, qui a du sang cherokee dans les veines, est surtout connu pour ses oeuvres politiques dénonçant, entre autres, le colonialisme.

Autre artiste "politique" invitée, la Mexicaine Teresa Margolles qui présente un mur érigé de barbelés et constitué des blocs de ciment d'une école où l'on peut voir les impacts de balles là où quatre personnes ont été tuées.

Naufrages en Méditerranée

L'une des installations les plus percutantes se trouve à l'arsenal, où se trouve l'épave d'un chalutier ayant fait naufrage en 2015 en Méditerranée, entraînant dans la mort plus de 700 migrants qui tentaient la traversée vers l'Europe.

L'artiste suisse Christoph Buchel est à l'origine de cette oeuvre, muette, sans aucune inscription ou ajout de la part de l'auteur, mais dont la seule présence glace le sang de celui qui connaît la tragédie.

79 artistes de 90 pays sont représentés avec, cette année, davantage de femmes et un plus grand nombre d'artistes provenant d'Amérique et d'Asie... Pour que toutes les faces du monde soient représentées.

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