La voix de Tina Turner racontant sa mère… C'est par l'évocation de ce souvenir que débute le documentaire Tina consacré à la lionne du rock. Diffusé en ligne par la Berlinale, le film, riche d'archives inédites, retrace la vie tumultueuse et la carrière de celle qui, à 81 ans, n'a rien perdu de son authenticité légendaire.
« Nous étions face à un défi : raconter son histoire à une nouvelle génération », confie le co-réalisateur Dan Lindsay.
Sans céder au mélodrame, le documentaire raconte six décennies d'une carrière marquée les épreuves.
« La quantité de fois où elle s'est réinventée d'une certaine manière, et a su donner du sens, c'est cela le testament de Tina : sa persévérance, son pouvoir et cette idée qu'elle va toujours de l'avant », explique Dan Lindsay.
La fille des champs de coton devenue reine du rock'n'roll a aussi inspiré une comédie musicale qui s'est jouée à Londres, New York ou encore Hambourg.
En 1993, le biopic de Brian Gibson, avec Angela Bassett, avait fait le récit de sa douloureuse relation avec un mari tyrannique et violent.
« Elle a terrassé ses démons et continue de les terrasser, c'est une épreuve quotidienne, relate l'autre réalisateur du documentaire, T.J. Martin. Elle ne s'est pas dit : maintenant je suis une superstar et tout va bien. Je pense que cette relativité nous aide à la voir de manière plus humaine. »
Après la Berlinale, c'est sur HBO que le documentaire sera visible, à partir du 27 mars prochain.