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COP30 : un nombre record de lobbyistes des énergies fossiles aux négociations climatiques de l’ONU

La centrale électrique Warrick, une centrale au charbon, fonctionne le 8 avril 2025 à Newburgh, Ind.
La centrale électrique Warrick, une centrale au charbon, fonctionne le 8 avril 2025 à Newburgh, Ind. Tous droits réservés  AP Photo/Joshua A. Bickel
Tous droits réservés AP Photo/Joshua A. Bickel
Par Emma De Ruiter & Jean-Philippe LIABOT
Publié le Mis à jour
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Un rapport de Kick Big Polluters Out indique qu'avec 1 600 participants, les lobbyistes des combustibles fossiles sont plus nombreux que la quasi-totalité des délégations nationales présentes au sommet sur le climat qui se tient cette année au Brésil.

Selon un nouveau rapport publié par la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), les lobbyistes du secteur des combustibles fossiles sont plus nombreux que jamais à participer aux négociations sur le climat de la COP30 qui se déroulent cette année à Belém au Brésil.

Plus de 1 600 lobbyistes ont été autorisés à participer au sommet, ce qui représente une augmentation de 12 % par rapport aux négociations de l'année dernière à Bakou, en Azerbaïdjan.

Bien que le nombre total soit inférieur à celui de la COP29 (1 773), la KBPO souligne que le sommet de cette année est globalement moins bien fréquenté.

La KBPO indique que ces lobbyistes sont plus nombreux que la quasi-totalité des délégations nationales, à l'exception du Brésil, pays hôte, qui a envoyé une délégation de 3 805 personnes.

La KBPO, qui suit la participation de l'industrie à la COP depuis 2021, affirme que cette présence suscite des inquiétudes quant à la mainmise des entreprises sur l'action climatique et à la crédibilité de la COP.

Des manifestants réunis contre les combustibles fossiles lors du sommet de l'ONU sur le climat COP30, mercredi 12 novembre 2025, à Belem, au Brésil.
Des manifestants réunis contre les combustibles fossiles lors du sommet de l'ONU sur le climat COP30, mercredi 12 novembre 2025, à Belem, au Brésil. AP Photo/Fernando Llano

"La COP30 est devenue un marché pour l'écoblanchiment des entreprises, et non une plateforme pour la justice climatique", a déclaré Ranjana Giri, de l'Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (Forum Asie-Pacifique sur les femmes, le droit et le développement).

"Les négociations mondiales sur le climat ne font que perpétuer l'héritage du colonialisme climatique, en permettant aux entreprises, aux investisseurs et aux nations du Nord de tirer profit de la destruction tout en réduisant au silence les personnes les plus touchées."

Parmi les lobbyistes des combustibles fossiles identifiés dans le rapport figurent 60 représentants de l'Association internationale pour l'échange de quotas d'émission, dont des délégués d'ExxonMobil, de BP et de TotalEnergies.

Plusieurs représentants des combustibles fossiles ont également rejoint les délégations de plusieurs pays du Nord, dont la France, le Japon et la Norvège.

Des manifestants protestent pour une transition sans combustibles fossiles lors de la COP30 le 11 novembre 2025, à Belém,
Des manifestants protestent pour une transition sans combustibles fossiles lors de la COP30 le 11 novembre 2025, à Belém, AP Photo/Fernando Llano

KBPO a noté que les dix nations les plus vulnérables au changement climatique ont une présence combinée de deux tiers de moins que les lobbyistes des combustibles fossiles, déclarant que "l_a présence de l'industrie continue d'éclipser celle de ceux qui sont en première ligne de la crise climatique_".

Le rapport indique que la présence de l'industrie "menace les objectifs déclarés de la COP30" à un moment critique pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris.

Le rapport annuel sur le budget mondial du carbone publié jeudi indique que les émissions provenant des combustibles fossiles devraient atteindre un niveau record en 2025, avertissant que le budget carbone restant pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C est désormais "virtuellement épuisé".

En 2015, les projections des Nations unies indiquaient que la Terre était sur la voie d'un réchauffement de près de 4 °C depuis le milieu des années 1800. Aujourd'hui, la planète est en passe de se réchauffer de 2,8 °C, voire un peu moins si les pays tiennent leurs promesses.

Mais on est loin de l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C, un niveau qui, selon les rapports scientifiques, correspond plus ou moins à la ligne de danger et qui est devenu l'objectif primordial de l'accord de Paris.

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