Des millions de livres anciens slovaques numérisés pour la postérité

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Par Claudio RosminoStéphanie Lafourcatère
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Les livres appartiennent au patrimoine culturel d'un pays. Pour assurer ce transfert de connaissances, une vaste opération de numérisation des œuvres littéraires nationales a été lancée en Slovaquie dans le cadre d'un projet soutenu par la politique de cohésion de l'UE.

Les livres appartiennent au patrimoine culturel d'un pays. Pour assurer ce transfert de connaissances, une vaste opération de numérisation des œuvres littéraires nationales a été lancée en Slovaquie dans le cadre d'un projet soutenu par la politique de cohésion de l'UE.

Les livres sont fragiles : ils subissent les assauts du temps, du feu ou encore de l'humidité. À la Bibliothèque nationale slovaque située dans la ville de Martin, un vaste plan de numérisation a permis de protéger ouvrages et documents. De quoi offrir au grand public, une nouvelle manière de se confronter à sa propre culture.

"Les prochaines générations pourront venir ici et voir à quoi la vie et notre culture ressemblaient 50 ou 100 ans plus tôt," souligne l'enseignant Marian Baleja.

Grâce à ce projet baptisé DIKDA soutenu par la Politique de cohésion de l'Union européenne à hauteur de plus de 27 millions d'euros (pour un coût total de 40 millions d'euros), près de 3 millions de livres, documents et magazines ont intégré une immense base de données.

"La numérisation nous aide à préserver notre patrimoine culturel pour la postérité," explique Jan Kovacik, coordinateur du projet au sein de la Bibliothèque nationale slovaque avant de préciser : "La consultation des documents physiques par les utilisateurs devient de moins en moins fréquente puisqu'ils peuvent avoir accès à des copies numériques."

"Jusqu'à 60.000 pages par jour"

Première étape de l'opération : l'acheminement des livres dans un tout nouveau centre de pointe dédié à la conservation et à la numérisation à quelques kilomètres de Martin.

Des spécialistes y utilisent des équipements spécifiques pour nettoyer les ouvrages, les soumettre à des tests chimiques, les restaurer si nécessaire, puis les numériser. Selon le type de document et son état, l'opérateur recourt à un scanner manuel ou automatique.

Ainsi, l'ensemble du patrimoine écrit slovaque passe par les machines sur place, page après page. "Généralement, nous traitons environ 3000 pages par jour au niveau de chaque scanner," indique Lubos Gloncak, expert en méthodologie de numérisation. "Nous en avons 20 ici, donc si on fait le calcul, cela représente jusqu'à 60.000 pages par jour," fait-il remarquer.

Lutte contre les micro-organismes

La préservation d'un livre ne se limite pas à la création de sa copie numérique. Il s'agit de conserver l'objet lui-même en remédiant à l'éventuelle présence de bactéries qui pourraient le détériorer.

A l'issue d'une batterie de tests, les ouvrages touchés sont envoyés au service de restauration.

"Je détecte tous les micro-organismes : c'est important pour moi de savoir de quel type d'organismes il s'agit pour pouvoir choisir la stratégie pour les éliminer et sauver le livre," déclare Nora Rapava, spécialiste de la conservation du papier à la Bibliothèque nationale slovaque.

Même si la majeure partie de ce projet qui s'étale sur trois ans est aujourd'hui achevée, cette infrastructure a vocation grâce aux technologies et savoir-faire mis en place à continuer son travail de préservation de documents anciens.

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