L’UE dispose de plusieurs solutions pour relancer l’économie à l’arrêt à cause du coronavirus

Plusieurs options sont sur la table des ministres des Finances de la zone euro pour répondre aux conséquences de la crise du coronavirus. Ils se retrouvent ce mardi en visio-conférence pour tenter de déterminer une réponse commune. Mais certaines solutions sont loin de faire l’unanimité et le danger est de diviser plus encore les Etats membres. "Il faut préparer la sortie de crise et préparer la relance" avec un plan stratégique et massif, insiste l’eurodéputée libérale Valérie Hayer.
Il y a d’une part la proposition française à travers un fond européen de solidarité. Cet outil est présenté comme une alternative aux euro-obligations, rejetées par les Pays-Bas. Ce dispositif a l’avantage de ne pas mutualiser la dette entre les membres de la monnaie unique.
L’Allemagne privilégie le Mécanisme européen de stabilité qui une capacité de prêt de 400 milliards d’euros. Mais l’Italie refuse cette solution qui entrainerait des contreparties sévères à l’instar de ce qui s’est passé en Grèce lors de la crise financière de 2008.
Il existe en revanche une forme de consensus autour du projet de la Commission européenne qui propose 100 milliards d’euros pour aider les gouvernements face aux demandes de chômage partiel qui progressent. A cela s’ajoute l’intervention de la Banque européenne d’investissement (BEI). L’établissement peut aussi mobiliser 25 milliards d’euro pour limiter l’impact de la crise pour les PME.
Investir après la crise
Le problème est que tous ces instruments vont générer de la dette comme le soulignent les sociaux-démocrates au Parlement européen. "Quand la crise sera finie certains pays auront une dette publique élevée, si élevée qu’ils ne pourront pas engager l’effort d’investissement nécessaire pour relancer l’économie européenne", explique l’eurodéputé socialiste Jonas Fernandez.
Après l’échec il y a une dizaine de jours des dirigeants de l’UE sur une réponse commune, les attentes sont particulièrement fortes sur les épaules des ministres des Finances de la zone euro.