Proposition pour un salaire minimum dans l’UE

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Tous droits réservés MICHAEL PROBST/AP
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Par Méabh Mc Mahon
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La Commission européenne a présenté ses propositions pour donner un cadre juridique commun aux 27 mais elle laisse aux gouvernements la décision de fixer le montant minimal.

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Mettre en place un salaire minimum dans l'UE. La Commission européenne a proposé mercredi de donner un cadre juridique pour fixer ce revenu, libre ensuite aux Etats membres d'établir le montant exact pour qu'il puisse offrir une vie décente. "Depuis la crise financière ceux qui gagnent le moins souffrent le plus et ils ne récoltent pas les bénéfices de la croissance", explique le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.

Le texte était très attendu. Le document ne veut pas obliger l'instauration d’un salaire minimal légal, ni un niveau commun de salaire minimal. Il s'agit de fixer des critères pour permettre aux Etats membres d'établir avec plus de transparence ce montant. Ces éléments comprennent le coût de la vie, celui du logement et le Produit intérieur brut national.

Mais des voix comme le Danemark et la Suède sont opposées à cette idée. Les deux pays pensent que ce n'est pas au monde politique d'établir cette grille mais des conventions collectives. "Ce sont les syndicats et les employeurs qui négocient des accords collectifs chaque année ou tous les deux ans ou quelle que soit la durée", estime le ministre suédois des Affaires européennes, Hans Dahlgren. "Nous ne voulons pas de cette directive", insiste-t-il.

Si Stockholm s'oppose à ce principe dans d'autres Etats membres ce texte pourrait se révéler nécessaire pour aider les plus vulnérables. C'est l'avis de la Confédération européenne des syndicats (CES). Elle souligne que les conventions collectives devraient aussi devenir la norme pour aider les travailleurs dans les pays de l'Est. "Si vous regardez les travailleurs en Allemagne, si vous regardez les travailleurs dans les pays du Nord, ils disposent de droits importants dans les conventions collectives. S'ils gagnent plus c'est parce qu'ils peuvent négocier davantage, c'est pourquoi à long terme cette disposition sera très importante", insiste Esther Lynch, secrétaire générale adjointe de la CES.

Pour cela il faudra d'abord que les Etats membres s'entendent sur cette proposition. La confédération européenne des syndicats espère que le texte avancera rapidement. La pandémie de coronavirus a révélé que les travailleurs en première ligne étaient souvent parmi les moins bien rémunérés. Ce contexte pourrait inciter les gouvernements à agir dans les plus brefs délais pour les soutenir.

Journaliste • Grégoire Lory

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