Lors d’une interview à Euronews le Premier ministre polonais assure qu’aucun Etat membre ne veut "bloquer les sanctions" contre la Russie.
Les sanctions européennes contre le pétrole russe seront soutenues par tous les Etats membres assure le Premier ministre polonais. Lors d'une interview exclusive à Euronews, Mateusz Morawiecki estime que le sixième paquet de mesures devrait être adopté malgré les doutes exprimés par certaines capitales.
"Il y a différents pays avec des situations différentes concernant la dépendance à l'égard du pétrole et du gaz, et nous comprenons cela. Il y a des discussions avec la Commission européenne sur la durée des périodes de transition. Toutefois de ce que je comprends ils ne vont pas bloquer les sanctions", assure le dirigeant.
Pour le moment les Etats membres discutent encore pour essayer de trouver des réponses aux réserves émises par la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque. Les trois pays soulignent qu'ils ne peuvent pas mettre un terme rapidement à leur approvisionnement en provenance de Russie. Ils demandent une plus longue période de transition. Le gouvernement hongrois menace ainsi de ne pas soutenir les sanctions s'il n'obtient pas une dérogation.
Au Parlement européen, les députés qui réclamaient un embargo total sur les combustibles fossiles russes ne cachent pas leur déception. Ils ne veulent pas d'exception entre les capitales.
"Je ne suis pas du tout satisfait par ces exemptions. J'espérais que l'ensemble du Conseil et l'ensemble de l'Union européenne avanceraient d'un même pas. C'est toujours une mauvaise nouvelle quand les demandes de Viktor Orban sont récompensées", regrette Luis Garicano (Renew Europe).
Les ambassadeurs de l'UE se retrouvent vendredi pour tenter de sortir de cette impasse. L’unanimité entre les 27 est nécessaire pour pouvoir adopter les sanctions.