Les citoyens remettent leurs propositions pour l’avenir de l’Union européenne

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Par Sandor Zsiros  & Euronews
Les propositions citoyennes remises aux responsables de l'UE
Les propositions citoyennes remises aux responsables de l'UE   -  Tous droits réservés  CHRISTOPHE LICOPPE/ EU

C’est une scène rarissime au Parlement européen à Strasbourg. Des jeunes danseurs, dans les allées de l’hémicycle, réalisaient comme chorégraphie la Danse de l'Europe, afin de marquer la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

En ce 9 mai, Journée de l'Europe, les 49 propositions de cet exercice de démocratie participative ont été remises aux dirigeants de l'UE. Cette cérémonie ponctue un an de débats et de discussions entre citoyens et responsables politiques.

La très grande partie de ces propositions concerne l'économie, l'emploi, le climat et le quotidien des Européens. D'autres touchent au fonctionnement même des institutions et nécessiteront de profondes réformes du processus décisionnel de l'UE.

"Nous travaillons pour mettre sur la table l'abolition du droit de véto au Conseil car nous voyons qu'avec ce véto, l'Europe ne peut tout simplement pas prendre de mesures" souligne Omri Preiss, directeur d’Alliance 4Europe.

Lors des sommets européens ou en matière de politique internationale, les décisions doivent être prises à l'unanimité pour pouvoir être adoptées. En cas de crise, comme la guerre en Ukraine, cette procédure retarde la mise en action de sanctions contre la Russie.

Toutefois cette proposition peut déjà compter sur le soutien de la présidente de la Commission européenne. "J'ai toujours dit par exemple que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens si nous voulons avancer plus vite", insiste Ursula von der Leyen.

Valentine Zeler/ EC - Audiovisual Service
Le Parlement européen accueillait la cérémonie de clôture de la Conférence sur l'avenir de l'UEValentine Zeler/ EC - Audiovisual Service

Réaliser certaines de ces réformes nécessitera un changement des traités. Or 13 Etats membres sont déjà opposés à propos d'une telle possibilité. Dans un document signé, ces capitales évoquent une procédure "inconsidérée et prématurée". Ces gouvernements jugent qu'un tel engagement "détournerait l'énergie politique de la recherche de solutions aux préoccupations des citoyens."

Ces recommandations sont un signal envoyé aux responsables politiques mais les propositions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe ne sont cependant pas contraignantes.