La hausse des prix alimentaires et de l'énergie pèse sur porte-monnaie des Européens.
PUBLICITÉDes caddies de courses toujours moins remplis pour des factures toujours plus élevées. En Belgique, comme partout ailleurs en Europe, les consommateurs réfléchissent à deux fois avant de faire leurs achats. Pour Leticia, jeune maman, il s'agit d'économiser afin de joindre les deux bouts.
"Surtout avec deux enfants en bas âge on a les couches, le lait en poudre et donc on a beaucoup de frais. Donc moi quand je viens au supermarché je regarde toujours les : 1+1 gratuit ou les promotions", explique la jeune femme.
Face à l’augmentation des prix alimentaires, les consommateurs cherchent en effet les bonnes affaires. Mais l’avenir reste sombre pour le porte-monnaie des ménages européens. Les prix de l'énergie restent eux aussi élevés. Les organisations de défense des consommateurs appellent les gouvernements à prendre des mesures pour répondre à ces difficultés.
"Cette inflation que l'on observe actuellement, elle n’est pas directement consécutive à la guerre en Ukraine. On l'observait déjà depuis l'année dernière, en fait c'était liée à la reprise économique post-covid, mais aussi à l'augmentation des prix des intrants agricoles, comme les engrais par exemple", explique Camille Perrin du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).
La situation n’a pas pour origine des difficultés d’approvisionnement "mais c'est vraiment un problème plus structurel et qui malheureusement est là pour durer", ajoute-t-elle.
L'inflation en Belgique a presque atteint les 10 % en juin, après avoir déjà battu en mai un record vieux de 40 ans. La Banque nationale du pays estime que le pouvoir d'achat ne devrait pas progresser de façon significative avant l'année prochaine.
Pour de nombreux ménages cela signifie des efforts supplémentaires mais sans savoir jusqu'à quel point il faudra se serrer la ceinture.