"La Suède devrait rejoindre la Finlande dès que possible" dans l'OTAN

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken Tous droits réservés Olivier Matthys/AP
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Par Efi Koutsokosta
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Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken juge que Stockholm devrait devenir membre de l’Alliance d’ici au sommet des dirigeants prévu en juillet. Il revient aussi sur l’enjeu pour le commerce mondial autour de Taïwan.

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La Suède rejoindra l’OTAN d’ici le sommet de l’Alliance les 11 et 12 juillet à Vilnius. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, ne doute pas de cette issue. Il faudra pour cela convaincre la Turquie et la Hongrie de ratifier ce nouvel élargissement.

"D'après tout ce que j'ai entendu, y compris la quasi-totalité des Alliés lors des réunions que nous avons eues aujourd'hui et hier (mardi et mercredi), la Suède devrait rejoindre la Finlande dès que possible. Et je pense qu'avec le sommet des dirigeants qui se tiendra prochainement à Vilnius, je m'attends à ce que ce processus soit achevé d'ici là", assure le diplomate américain lors d’une interview exclusive accordée à Euronews à l’issue de la réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN.

Antony Blinken estime aussi que la Chine devait faire pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine et qu’elle respecte l'intégrité territoriale ukrainienne.

Washington soutient d’ailleurs l'approche de la Commission européenne à l'égard de Pékin. La présidente de l’institution, Ursula von der Leyen, dit vouloir se concentrer sur la réduction des risques plutôt que sur le découplage.

En ce qui concerne les tensions croissantes autour de Taïwan, le secrétaire d'État américain précise que les Etats-Unis ne veulent pas une confrontation avec la Chine.

"Nous ne voulons pas, nous ne cherchons pas le conflit. Nous n'essayons pas de contenir la Chine. Nous voulons au contraire préserver la paix, la stabilité et créer des opportunités", répète Antony Blinken.

"Tout différend entre la Chine continentale et Taïwan doit être résolu pacifiquement. Aucune des deux parties ne doit faire quoi que ce soit pour perturber le statu quo, et ne doit prendre aucune mesure unilatérale en ce sens", ajoute-t-il.

Interrogé sur d’éventuel changement d’attitude à propos de Taïwan, le chef de la diplomatie américaine souligne l’importance de cette région.

"Nous craignons que les actions de la Chine sur Taïwan ne provoquent une crise qui aurait des répercussions sur tous les pays du monde (…) 50 % du trafic commercial mondial passe par le détroit de Taïwan chaque jour, 70 % des semi-conducteurs dont nous avons besoin pour nos smartphones, nos lave-vaisselles et nos voitures sont fabriqués à Taïwan", résume Antony Blinken.

"Si une crise survenait à la suite d'une action de la Chine, cela aurait des effets terriblement perturbateurs sur l'économie mondiale".

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