À deux semaines des élections européennes, cinq candidats à la présidence de la Commission ont participé jeudi à un débat à Bruxelles.
Les cinq candidats à la présidence de la Commission européenne qui ont participé au débat sont : la présidente sortante Ursula von der Leyen (Allemagne, Parti populaire européen), Nicolas Schmit (Luxembourg, Parti socialiste européen), Terry Reintke (Allemagne, Verts européens), Sandro Gozi (Italie, Renew Europe Now) et Walter Baier (Autriche, Gauche européenne).
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Live terminé
Le débat est désormais terminé, merci de nous avoir suivis !
Les défis de l'IA
Ursula von der Leyen explique que l'IA "comporte des risques et c'est pourquoi nous avons été le premier continent à la réglementer".
Elle s'exprime également sur l'enquête de l'UE sur TikTok et sur la façon dont le réseau social chinois est accusé de nuire à la santé mentale des jeunes. "Nous avons contribué à améliorer les choses", ajoute-t-elle.

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Innovation et technologie
"La Commission a pris des mesures raisonnables contre les contenus malveillants et nuisibles“, estime Walter Baier (Gauche européenne), tout en appelant à un plus grand contrôle des multinationales qui profitent, selon lui, ”de la collecte de nos données".
Sandro Gozi (Renew Europe) s'est lui dit préoccupé par la "vulnérabilité des mineurs sur Internet". Il a reconnu que "la Commission a fait du très bon travail" mais a déclaré qu'il fallait "un âge minimum pour pouvoir accéder à Internet" et souhaiterait le fixer à 15 ans.
Nicolas Schmit critique les accords conclus avec des pays tiers en matière d'immigration
"Quand je regarde la situation en Tunisie, et je suppose que vous savez ce qui se passe en Tunisie, ce qui arrive aux réfugiés qui sont poussés dans le désert, qui sont battus, ou même tués", a déclaré M. Schmit à Mme von der Leyen.
Le candidat du Parti socialiste européen (PSE) fait référence à une enquête dévoilée cette semaine et menée par la plateforme d'investigation Lighthouse Reports, qui montre comment les fonds de l'UE permettent aux pays d'Afrique du Nord de repousser dans le désert les migrants en partance pour l'Europe.
"Si nous faisons des concessions sur nos valeurs, l'Europe sera affaiblie", a-t-il déclaré.
Dernier face-à-face avec Walter Baier, Gauche européenne
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Migration et frontières
Répondant à une question venue de Grèce sur les mesures proposées pour mieux intégrer les migrants dans la société européenne, Ursula von der Leyen présente sa vision des futures politiques migratoires de l'UE.
"C'est nous, en Europe, qui décidons qui vient dans l'UE et dans quelles circonstances, et non les passeurs et les trafiquants. C'est primordial", a-t-elle affirmé.
Son parti, le PPE, a proposé d'introduire l'externalisation des demandes d'asile vers des pays tiers, en s'inspirant du "modèle rwandais", conçu par le Royaume-Uni.

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Von der Leyen sur la guerre à Gaza
"Nous devons faire tout ce qui est possible pour protéger la vie des civils à Gaza", a assuré Mme von der Leyen, interrogée sur son hésitation, très critiquée, à appeler à la retenue dans l'offensive israélienne à Gaza.
"Absolument, j'appelle à un cessez-le-feu et à la libération des 128 otages qui sont toujours aux mains du Hamas", a ajouté la présidente sortante de la Commission européenne.
"Les pays de l'UE ont parfois des positions différentes, mais nous sommes tous favorables à la solution des deux États si elle peut apporter la paix," a-t-elle conclu sur ce sujet.
Tête-à-tête avec Ursula von der Leyen, Parti populaire européen (PPE)
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Démocratie et leadership
"Il ne peut y avoir de compromis avec l'extrême droite", a déclaré Walter Baier (Gauche européenne). Il a également réitéré sa solidarité avec le peuple slovaque après la tentative d'assassinat du Premier ministre Robert Fico.
Terry Reintke craint une alliance PPE-ECR
Si le PPE de centre-droit de Mme von der Leyen noue de nouveaux liens avec les forces ultraconservatrices, "tout le Pacte vert sera bouleversé", estime-t-elle.
"Ce serait un désastre pour le climat, pour la nature, pour les générations futures, mais aussi pour l'économie", a-t-elle ajouté.
Le débat en photos (Associated Press)
Troisième tête-à-tête du débat avec Terry Reintke, Verts européens
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Climat en environnement
Terry Reintke, des Verts européens, appelle à un "changement" dans la manière dont l'Europe distribue ses subventions agricoles. "Nous constatons que les agriculteurs ne peuvent plus vivre de ce qu'ils produisent, dit-elle. Nous devons changer la façon dont nous distribuons les subventions en Europe."

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Sandro Gozi contre toute collaboration avec l'extrême droite
Sandro Gozi met en garde Ursula von der Leyen contre un rapprochement avec le groupe ECR, qui abrite des formations telles que Vox (Espagne), Reconquête (France) et Fratelli d'Italia (Italie). Cependant, Mme von der Leyen a développé une relation étroite avec Giorgia Meloni, qui a assoupli sa position eurosceptique depuis son arrivée au pouvoir en Italie en 2022. "Ils sont absolument contre l'Europe, ils veulent démanteler l'Europe de l'intérieur", affirme Sandro Gozi.
La décision des libéraux néerlandais d'entrer au gouvernement avec l'extrême droite est une "erreur majeure", a ajouté l'Italien. La présidente de son groupe, Valérie Hayer, a déclaré en début de semaine que son groupe au Parlement européen voterait l'expulsion du parti néerlandais VVD le 10 juin.
Tête-à-tête avec Sandro Gozi, Renew Europe Now
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Guerre Israël-Hamas à Gaza
"Quand l'Union européenne va-t-elle imposer des sanctions à Israël pour mettre fin aux meurtres à Gaza ?" demande Walter Baier (Gauche européenne).
Mme Von der Leyen répond que la racine du conflit est l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens ont été tués et plus de 200 autres ont été pris en otages à Gaza.
La présidente sortante de la Commission ajoute que l'Union européenne a quadruplé l'aide humanitaire aux Palestiniens depuis le début de la guerre et a continué à financer l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA.
Ursula von der Leyen milite pour un "bouclier de défense aérienne"
"Nous devons améliorer notre industrie de la défense. Nous devons nous assurer que la fragmentation que nous connaissons au sein de l'UE cesse, que nous ayons des projets européens communs, par exemple un bouclier de défense aérienne pour toute l'Europe", a déclaré Mme von der Leyen.
Défense et sécurité
Terry Reintke (Verts) a appelé l'Union européenne à réformer les règles de vote au sein du Conseil afin d'empêcher un seul Etat membre de faire dérailler les décisions de politique étrangère, comme l'a fait le Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
"Nous ne pouvons pas nous contenter de dépenser de l'argent ensemble, nous devons également mettre fin à l'unanimité au Conseil lorsqu'il s'agit de défense et de politique étrangère, nous ne pouvons pas donner à des gens comme Viktor Orbán un droit de veto sur notre sécurité", a déclaré Mme Reintke.
Nicolas Schmit critique la position du PPE vis-à-vis de l'extrême droite
Le candidat socialiste estime que les forces d'extrême droite ne sont pas démocratiques et critique Mme von der Leyen pour avoir refusé d'exclure une future coopération avec les Conservateurs et réformistes européens (ECR).
Tous les partis politiques traditionnels, à l'exception du PPE de Mme von der Leyen, ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à ne pas coopérer avec les forces d'extrême droite.
Together with @TheProgressives, @GreensEFA & @Left_EU we signed a statement condemning far-right violence against European politicians in different countries.
— Renew Europe (@RenewEurope) May 8, 2024
All democratic European parties should reject cooperation or normalisation of Europe's far -right.
Full declaration ⬇️ pic.twitter.com/KR1UiuFpXO
Sandro Gozi sur l'élargissement de l'UE
Répondant à la question d'un étudiant en commerce de 24 ans du Havre, en France, sur l'impact du processus d'élargissement sur l'économie européenne, Sandro Gozi, du groupe Renew, a déclaré que l'élargissement est une question de réponse à l'appel de l'histoire.
"Mais il est clair qu'il est impossible de s'élargir sans réforme. Il est clair que nous devons répondre oui à l'histoire, mais nos citoyens ne peuvent pas en payer le prix", a-t-il déclaré.
Premier tête-à-tête avec Nicolas Schmit, Parti socialiste européen (PSE)
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Économie et emploi
Nicolas Schmit, premier à s'exprimer, affirme que l'Europe doit investir dans les personnes et dans leurs compétences afin de lutter contre le chômage et de sortir les gens de la pauvreté. "Investir dans les personnes est essentiel", déclare-t-il.
Terry Reintke estime, elle, qu'il faut combattre l'idée selon laquelle l'action climatique et la réussite économique s'excluent mutuellement.
Walter Baier affirme quant à lui que le logement est au cœur du problème de la pauvreté en Europe et appelle à une action concrète pour faire baisser les prix des loyers, qui montent en flèche dans de nombreuses régions de l'Union.
Dans le dernier Eurobaromètre, deux des trois principales préoccupations des citoyens étaient la lutte contre la pauvreté et la création de nouveaux emplois.
Pourquoi les deux partis de droite dure ne sont-ils pas représentés ?
Aucun représentant du parti de droite Conservateurs et réformistes européens (ECR) ou du parti d'extrême droite Identité et démocratie (ID) ne participe au débat.
Pourquoi ? Les règles de l'UER stipulent que seuls les partis qui ont officiellement présenté un Spitzenkandidat - un candidat pour diriger la Commission européenne - peuvent participer au débat.
ECR et ID rejettent fermement le processus de Spitzenkandidat et maintiennent que les gouvernements de l'UE devraient choisir qui dirige le puissant organe exécutif de l'UE.
Qui sont les cinq candidats qui participent au débat ?
Par ordre d'apparition sur scène, de gauche à droite :
- Sandro Gozi, Renew Europe Now
Homme politique italien élu au Parlement européen en France, il est l'un des trois principaux candidats présentés par le groupe libéral Renew Europe. Il est issu du Parti démocrate européen, un parti centriste et fédéraliste.
Mais le groupe Renew est en passe de subir de lourdes pertes en juin et pourrait même perdre sa position de troisième force politique du Parlement au profit de ses rivaux d'extrême droite, selon le dernier sondage d'Euronews.
- Nicolas Schmit, Parti socialiste européen (PSE)
Actuellement commissaire à l'emploi et aux droits sociaux de Mme von der Leyen, le Luxembourgeois a été choisi par les socialistes pour diriger la prochaine Commission.
Il a fait des droits sociaux, de l'agenda vert et de la défense de la démocratie les principes fondamentaux de sa campagne. M. Schmit a également critiqué les récents accords sur l'immigration conclus par Mme von der Leyen avec des pays tiers répressifs, déclarant à Euronews au début du mois que ces accords devaient être révisés.
- Terry Reintke, Verts européens
L'Allemande mène la campagne des Verts aux côtés de Bas Eickhout. Elle s'est engagée à sauver l'agenda vert de l'Union européenne d'un retour de bâton de la droite, avec un investissement annuel de 200 milliards d'euros dans les technologies propres.
Mais les sondages suggèrent que les Verts seront loin de revivre le succès rencontré lors de l'élection de 2019, ils pourraient perdre une quinzaine de sièges.
- Ursula von der Leyen, Parti populaire européen (PPE)
La présidente sortante de la Commission européenne est actuellement la grande favorite, son parti de centre-droit étant en tête des sondages.
Mme von der Leyen a été saluée pour avoir supervisé le Pacte vert européen, le plan de relance de la pandémie de Covid-19 et la révision de la politique d'asile et d'immigration de l'Union européenne. Candidate la plus à droite du débat, elle devra faire face aux attaques sur ses récentes ouvertures à l'extrême droite et ses efforts pour revenir sur les politiques vertes.
- Walter Baier, Gauche européenne
Le président de la Gauche européenne n'est pas un visage familier dans les cercles bruxellois. Pourtant, M. Baier, issu du parti communiste autrichien, espère offrir une alternative aux électeurs préoccupés par le logement et la crise du coût de la vie, comme il l'a indiqué à Euronews.
M. Baier a critiqué Mme von der Leyen pour ce qu'il appelle son "double standard" sur les deux guerres en Ukraine et à Gaza, et pour sa complaisance à l'égard des partis de la droite dure.
Le public pourra poser des questions aux candidats
Les questions seront posées par le public de l’hémicycle, par les spectateurs des événements organisés par les bureaux de liaison du Parlement dans les États membres de l'UE, par l’intermédiaire des médias sociaux, et par les deux modérateurs. Ces derniers mèneront également des entretiens en tête-à-tête avec les candidats, dans une nouvelle séquence du débat Eurovision 2024, appelée "Spotlight".
Le débat, organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER) à deux semaines des élections européennes, sera modéré par par les journalistes Martin Řezníček (Télévision tchèque) et Annelies Beck (VRT, Belgique).
Bienvenue dans ce direct ! Les cinq candidats à la présidence de la Commission européenne s'apprêtent à faire leur entrée en scène dans l'hémicycle du Parlement européen, à Bruxelles. Voici les thèmes sur lesquels ils débattront à partir de 15 heures.
Just announced, the topics at the #EurovisionDebate
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