Résultats et réactions au lendemain des élections européennes

Merci beaucoup de nous avoir suivis ! Nous vous invitons à consulter le site officiel du Parlement européen pour découvrir les derniers résultats définitifs des élections européennes 2024.

Trois partis sont sortis gagnants des élections européennes en Belgique : le VB (Intérêt Flamand, extrême droite) mène avec 14,50 % des votes, suivi par la N-VA (Alliance néo-flamande, droite) à 13,97 % et le Mouvement Réformateur (centre-droit) qui a obtenu 12,62 % des suffrages.

À Bruxelles, ces résultats conféreront 4 sièges à chacun des trois groupes principaux (le Parti populaire européen, les Sociaux-Démocrates et Renew Europe), tandis qu'Identité et Démocratie et les Conservateurs et Réformistes européens obtiendront chacun 3 sièges. Les Verts et la Gauche recevront quant à eux deux eurodéputés.

C'est une véritable déroute, en revanche, pour le parti des Libéraux et Démocrates flamands (Open VLD) du Premier ministre Alexander de Croo, qui n'a obtenu que 5,76 % des suffrages. Suite à ces résultats, l'homme politique belge a annoncé sa démission.

Crédit : Jean-Francois Badias, Associated Press

Lundi, Valérie Hayer s'est rendue à Bruxelles où elle s'est adressée aux journalistes. "Renew assumera ses responsabilités. Nous sommes la force centriste centrale de ces élections et aucune coalition ne se fera sans nous", a-t-elle déclaré. "Nous discuterons avec les forces pro-européennes et démocratiques de ce Parlement européen pour construire une majorité pro-européenne qui défende les intérêts de nos citoyens".

Valérie Hayer a souligné la nécessité de maintenir le "cordon sanitaire" avec l'extrême droite et a rejeté tout accord éventuel avec le groupe de droite dure des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) de Giorgia Meloni.

"Le groupe Renew restera le groupe central de ce Parlement européen [...] en termes de positionnement politique", affirme la présidente du groupe libéral, qui admet toutefois être déçue des résultats : "Le groupe Renew a malheureusement subi des pertes. Mais nous avons aussi des dynamiques positives et des percées dans certains pays".

Crédit : Jean-Francois Badias, Associated Press



En ce qui concerne l'éventuelle expulsion du VVD, le parti libéral néerlandais qui a récemment conclu un accord de coalition avec le parti d'extrême droite de Geert Wilders, Valérie Hayer a indiqué qu'une "discussion informelle" avec les chefs des délégations nationales aurait lieu cette semaine et qu'une décision finale serait prise "dans les prochaines semaines" - contrairement à son intention initiale d'organiser un vote dès ce lundi 10 juin.

"Ma responsabilité en tant que présidente du groupe est de permettre une discussion sur cette question et de prendre une décision de manière cohérente et responsable avec l'ensemble du groupe", a-t-elle déclaré.

L'alliance CDU/CSU (Union chrétienne-démocrate/Union chrétienne-sociale, membre du Parti populaire européen) est arrivée largement en tête du scrutin en Allemagne, suivie par le parti d'extrême droite AfD (Alternative pour l'Allemagne) et le SPD (Parti social-démocrate) du chancelier Olaf Scholz.

1. CDU/CSU : 30 %
2. AfD : 15,9 %
3. SPD : 13,9 %
4. Die Grünen (Les Verts) : 11,90 %
5. BSW (Alliance Sahra Wagenknecht - Pour la raison et la justice) : 6,20 %
6. FDP (Parti libéral-démocrate): 5,20 %
7. Les autres partis ont obtenu moins de 5 % des suffrages.

Le PPE obtient ainsi 30 sièges grâce à la victoire du CDU/CSU.

Quant à l'AfD, ses membres ont été récemment exclus du groupe Identité et Démocratie du Parlement européen suite aux déclarations de leur leader Maximilian Krah.

La Française Marine Le Pen (Rassemblement national) et l'Italien Matteo Salvini (Lega) devraient se réunir à Bruxelles mercredi matin pour envisager la réadmission de l'AfD dans Identité et Démocratie, ce qui pourrait conférer une quinzaine de sièges supplémentaires au groupe d'extrême droite.

Les derniers résultats disponibles montrent des variations majeures dans les taux de participation des différents pays de l'Union européenne, alors que la moyenne se situe autour de 48,6 %, soit 1,7 % de moins que lors du scrutin de 2019.

• La Belgique, le Luxembourg et Malte - où le vote est obligatoire - affichent sans surprise les taux de participation les plus importants, supérieurs à 70 %.

• Les autres pays qui ont participé à plus de 50 % sont : l'Allemagne (64,8 %), la Hongrie (59 %), le Danemark (58,2 %), l'Autriche (54,1 %), la Roumanie (52,4 %), la France (51,8 %), l'Irlande (51,4 %), la Suède (50,7 %) et Chypre (50,5 %).

• À l'inverse, de nombreux pays - principalement en Europe de l'Est - se distinguent par des taux de participation extrêmement faibles : la Croatie est en bas de tableau avec un taux de 21,3 %, suivie par la Lituanie (28,4 %), la Bulgarie (31,1 %), la Lettonie (33,3 %), la Slovaquie (34,4 %), la République tchèque (35,3 %), le Portugal (36,4 %), l'Estonie (37,7 %).

Tous les autres pays se situent entre 40 et 50 % de participation.

Depuis sa création en décembre 2021, l'alliance allemande entre les socialistes, les Verts et les libéraux a été en proie à de nombreux désaccords internes, dont certains se sont manifestés en public.

L'érosion progressive du soutien à la coalition du chancelier Olaf Scholz est apparue au grand jour à l'annonce des résultats des élections européennes : le SPD est passé de 16 à 14 députés européens, tandis que les Verts ont chuté de 21 à 12 sièges. Les libéraux du FDP conservent en revanche leurs cinq députés.

Crédit : Michael Probst, Associated Press

Marine Le Pen, du Rassemblement national français, et Matteo Salvini, de la Lega italienne, se rencontreront à Bruxelles mercredi matin pour discuter de l'avenir du groupe d'extrême droite Identité et Démocratie (ID), dans lequel leurs eurodéputés siègent actuellement.

Crédit : Claudio Furlan/LaPresse via Associated Press

Selon le média italien ANSA, la réunion portera sur la possible réadmission de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), un parti d'extrême droite qui a été expulsé du groupe ID le mois dernier suite aux remarques controversées de son candidat principal, Maximilian Krah, qui avait déclaré que les membres des unités SS nazies n'étaient pas tous des criminels de guerre".

Dimanche, les partis affiliés à l'ID ont obtenu 58 eurodéputés, principalement grâce aux bons résultats du Rassemblement national en France, qui a décroché 30 sièges. En revanche, la Lega s'est effondrée, passant de 22 à 8 députés.

Cela signifie qu'à partir de juillet, le groupe ID sera massivement dominé par les élus français ; il pourrait alors être difficile pour les Italiens et les autres délégations de se faire entendre. La réadmission potentielle des 15 eurodéputés de l'AfD pourrait contribuer à rééquilibrer la représentation géographique.

Les membres de l'AfD ont voté lundi pour retirer Maximilian Krah de la liste, ce qui signifie qu'il ne siégera pas au Parlement européen en juillet.

Crédit : Associated Press

Voici la nouvelle projection officielle de la composition du Parlement européen :



Alexander De Croo, le Premier ministre belge, a présenté sa démission au roi Philippe, suite aux résultats décevants de son parti libéral lors des trois élections qui se sont tenues dans le pays dimanche.

Son parti, l'Open VLD, qui se présentait en Flandre, n'a obtenu que 5,51 % des voix aux élections européennes, passant de deux à un seul eurodéputé. Son homologue francophone, le MR, a surpris les observateurs en obtenant trois sièges, un meilleur résultat que prévu.

L'Open VLD a également obtenu de mauvais résultats aux élections fédérales, avec cinq sièges perdus, et aux élections régionales en Flandre, où il s'est vu retirer sept sièges. Il s'agit d'une défaite cuisante pour Alexander De Croo, qui s'était impliqué activement dans la campagne.

"Le Roi a accepté ma démission. Le gouvernement gérera les affaires courantes et préparera la transition vers une nouvelle équipe", a déclaré Alexander De Croo lundi. "Je tiens à remercier sincèrement nos électeurs et nos militants. Les résultats des élections sont décevants et j'en assume la responsabilité".

Le premier ministre polyglotte a toutefois réussi à se forger une solide réputation au sein de l'UE ces dernières années, et son nom est désormais évoqué pour remplacer Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l'UE.

Alors que la victoire du Parti populaire européen (PPE) semblait déjà garantie dimanche soir, Ursula von der Leyen est montée sur scène pour déclarer que le centre avait tenu et défié les prédictions d'une poussée de l'extrême droite.

La candidate principale du PPE a ensuite invité les socialistes et les libéraux à travailler ensemble sur un programme commun qui lui permettrait de conserver son mandat à la tête de la Commission européenne. Ensemble, les trois partis disposeraient d'une majorité d'au moins 400 voix.

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Notablement, l'invitation d'Ursula von der Leyen n'incluait pas les Verts, qui devraient passer de 71 à 52 sièges.

Ce lundi, alors qu'elle s'exprimait au siège de la CDU à Berlin, Ursula von der Leyen a déclaré :"Pour gagner du temps, les discussions commenceront avec les socialistes et les libéraux, mais la porte reste ouverte pour d'autres". S'exprimant à ses côtés, Friedrich Merz, chef de file de la CDU, a déclaré que les Verts ne seront plus pertinents dans le prochain Parlement européen.

Cette omission n'a pas manqué d'attirer l'attention, étant donné que les Verts ont été les plus fervents défenseurs du Pacte vert, la proposition phare d'Ursula von der Leyen. Mais la législation ambitieuse du Pacte vert, telle que l'interdiction progressive du moteur à combustion, a mis en colère ses collègues conservateurs et est devenue la cible d'attaques explicites.

L'année dernière, les conservateurs, soutenus par certains libéraux, ont fait échouer le plan d'Ursula von der Leyen visant à réduire l'utilisation des pesticides et ont bloqué la loi sur la restauration de la nature. Les manifestations d'agriculteurs qui ont débuté au début de l'année ont encore renforcé l'aversion de la droite pour le Green Deal, plaçant la présidente de la Commission dans une position délicate.

Cela explique sans doute sa réticence à inviter les Verts aux prochaines négociations. Toutefois, étant donné qu'Ursula von der Leyen ne bénéficie pas du soutien unanime du PPE, des socialistes et des libéraux, elle pourrait être contrainte de tendre la main aux Verts pour obtenir les 361 voix nécessaires à sa réélection.

Voici la dernière mise à jour des résultats publiée par le Parlement européen :

Les résultats sont maintenant connus en Italie : le Partido Democratico (PD) a dépassé les attentes, obtenant 24,06 % des voix et 20 députés européens, contre 15 actuellement. Les sondages d'opinion précédant les élections avaient laissé entendre que le PD obtiendrait un maximum de 20 %. "Si les projections se confirment, ce sera un résultat extraordinaire pour nous", affirmait le PD dimanche.

Le parti de centre-gauche, dirigé par Elly Schlein, est le principal opposant aux Frères d'Italie (FdI) de Giorgia Meloni, qui sont arrivés en tête avec 28,77 % des voix et 24 sièges.

Avec ces 20 sièges supplémentaires pour le PD, les Italiens deviendront, avec les Espagnols, la plus grande délégation nationale au sein du groupe social-démocrate du Parlement européen.

Copyright: LaPresse via Associated Press.

Les dernières estimations de la répartition des sièges au Parlement européen confirment les bons résultats du PPE et de l'ECR, et la chute majeure de Renew Europe et des Verts :

1. Parti populaire européen (centre-droit) : 189 (+11)
2. Sociaux-Démocrates (centre-gauche) : 139 (-1)
3. Renew Europe (libéral) : 82 (-20)
4. Conservateurs et Réformistes européens (nationalistes-conservateurs) : 80 (+12)
5. Identité et Démocratie (extrême droite) : 62 (+3)
6. Les Verts/ALE (écologistes) : 52 (-20)
7. La Gauche (gauche radicale) : 39 (+2)
8. Non-inscrits : 77 (+28)

Au cours des semaines et des mois à venir, le choix d'affiliation des nombreux élus non-inscrits pourrait encore faire largement évoluer la balance politique au Parlement européen.

Virginijus Sinkevičius, commissaire européen chargé de l'Environnement, des océans et de la pêche, va démissionner après avoir été élu député européen dans sa Lituanie natale. Bien qu'il pourrait en théorie transférer son siège et rester à son poste actuel, il a déclaré à la presse lituanienne qu'il n'en avait pas l'intention.

En tant que tête de liste de la nouvelle Union lituanienne des démocrates (Demokratų Sąjunga "Vardan Lietuvos"), Virginijus Sinkevičius occupera le seul siège du parti au Parlement européen, après avoir recueilli 6 % des suffrages. Le plus jeune commissaire européen de l'histoire (il fêtera ses 34 ans le 4 novembre) siégera dans les rangs amenuisés du groupe des Verts/ALE.

Une source au sein du cabinet du commissaire a confirmé la démission imminente du commissaire lituanien et a déclaré à Euronews qu'il appartiendrait désormais à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de décider quoi faire de son portefeuille jusqu'à ce qu'un nouvel exécutif européen soit mis en place.

Virginijus Sinkevičius affirme que "le Pacte vert européen a toujours été et reste notre stratégie de croissance pour assurer la compétitivité de notre industrie et notre indépendance énergétique".

En Hongrie, le parti au pouvoir de Viktor Orbán, le Fidesz, est arrivé en tête avec 44,61 % des voix et 11 eurodéputés. Ce résultat représente toutefois une légère baisse pour le parti : en 2019 il avait récolté 52 % des suffrages.

Cette nouvelle montre que l'emprise de Viktor Orbán sur le pouvoir, qui dure depuis des décennies, s'est légèrement affaiblie, même si elle demeure très solide.

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Péter Magyar, un proche du Fidesz, s'est récemment imposé comme la principale figure de l'opposition en Hongrie, après avoir publié des enregistrements audio compromettants qui révélaient la corruption et les dissimulations au sein du gouvernement.

Ce pari risqué semble avoir porté ses fruits : son parti de centre-droit Respect et liberté (TISZA) a obtenu sept députés européens lors des élections et une invitation à rejoindre le Parti populaire européen (PPE), où le Fidesz siégeait jusqu'à son expulsion pour ses prises de position jugées trop radicales.

La militante anti-fasciste italienne Ilaria Salis, emprisonnée en Hongrie depuis février 2023 pour une accusation d'altercation violente avec des manifestants néo-nazis à Budapest - qu'elle conteste -, a été élue au Parlement européen.

En bonne position sur la liste de l'Alliance des Verts et de la Gauche, qui a obtenu 7 % des suffrages lors de ce scrutin, l'enseignante de 40 ans pourra désormais être libérée grâce à son immunité de députée européenne, à moins que la justice hongroise ne conteste cette décision.

Hier soir, les socialistes et les conservateurs étaient à égalité au Portugal, les premiers chiffres leur accordant sept eurodéputés chacun. Mais les nouveaux résultats montrent que le Parti socialiste (PS) est finalement passé en tête avec huit députés, contre sept pour le parti conservateur Aliança Democrática (AD) du Premier ministre Luis Montenegro.

"Merci à tous les Portugais d'avoir fait du PS la première force politique du Portugal. Nous voulons toujours aller plus loin", déclare Pedro Nuno Santos, secrétaire général du Parti socialiste.

Le parti d'extrême droite Chega entre quant à lui au Parlement européen pour la première fois, avec deux représentants. En revanche, les espoirs grandissants des Verts ont été anéantis, le parti n'ayant pas atteint le seuil nécessaire pour obtenir un seul siège.

L'une des principales surprises de la soirée en Espagne est l'obtention de trois sièges par le nouveau parti Se Acabó la Fiesta (La fête est finie), qui accède ainsi pour la première fois à une représentation parlementaire.

Son fondateur, Alvise Pérez, est un commentateur politique controversé (aujourd'hui devenu député européen) qui a bâti sa campagne sur des promesses de lutte contre l'élite politique soi-disant corrompue et de répression de la criminalité.

Son émergence soudaine sur la scène politique suggère que ses messages anti-système ont attiré les électeurs de droite.

Mais Alvise Pérez est mêlé à de multiples affaires judiciaires et a été reconnu coupable d'avoir diffusé des fausses nouvelles en ligne et d'avoir violé le droit légal à la vie privée en prenant et en partageant des photos de personnalités publiques sans leur consentement. 

Il a ouvertement déclaré que son objectif en se battant pour un siège au Parlement européen était de demander l'immunité parlementaire, ce qui signifie qu'il ne pourra pas être exposé à des poursuites judiciaires en sa qualité d'eurodéputé.

Le groupe des Verts/ALE a enregistré la plus grosse chute proportionnelle de tous les groupes européens lors de ce scrutin, perdant 20 de ses 72 sièges à Bruxelles.

"Les protecteurs du climat et de la nature sont toujours une voix forte pour le progrès en Europe", déclare Patrick ten Brink, secrétaire général du Bureau européen de l'environnement, une fédération regroupant 180 ONG de 38 pays différents. "La triple crise du climat, de la nature et de la pollution continuera d'affecter les citoyens de tous les partis et ne devrait pas être une question partisane".

Climate Action Network Europe, l'une des principales ONG européennes qui luttent contre le changement climatique, partage cet avis, notant que la prochaine génération d'eurodéputés sera la dernière à pouvoir aligner l'Europe sur l'engagement de l'Accord de Paris de 2015 visant à limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

"L'Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement et notre leadership a la responsabilité de résoudre le problème au niveau national, tout en respectant nos engagements mondiaux pour lutter contre l'urgence climatique", affirme Chiara Martinelli, directrice de CAN Europe.

"Les partis qui ont obtenu un nombre important d'eurodéputés lors de ces élections ont mené une campagne dangereuse et trompeuse contre la législation environnementale, qui est devenue le bouc émissaire de tout ce qui ne va pas au niveau de l'UE", considère Anaïs Berthier, directrice du bureau bruxellois de ClientEarth, une ONG qui a intenté une série d'actions en justice contre des gouvernements et des institutions de l'UE qu'ils accusent de ne pas respecter leurs engagements en matière d'environnement.

Nous apprenons qu'il n'y aura peut-être pas de vote sur le maintien du VVD - le Parti populaire pour la liberté et la démocratie, un parti conservateur néerlandais - au sein de Renew Europe aujourd'hui, contrairement à ce qu'avait annoncé précédemment la présidente du groupe libéral Valérie Hayer.

Il faudra donc sans doute attendre la réunion constitutive du groupe, prévue le 25 juin prochain, pour savoir si les quatre eurodéputés du VVD siégeront ou non au sein de Renew Europe.

Selon les chiffres actuels, les plus grandes délégations nationales au sein du nouveau Parlement européen seront les suivantes :

1. Le Rassemblement national français (ID) et le parti allemand CDU/CSU (PPE), avec 30 sièges chacun.
2. Les Frères d'Italie (ECR) obtiennent 24 sièges.
3. Le Parti populaire espagnol (PPE) suit avec 22 sièges.
4. Le Parti socialiste espagnol (S&D), la Coalition civique polonaise (PPE) et Droit et Justice (ECR), et le Parti démocratique italien (S&D) ont tous 20 sièges.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé les résultats définitifs du scrutin des élections européennes 2024 en France :

1. Jordan Bardella (Rassemblement national) : 31,47%
2. Valérie Hayer (Renaissance) : 14,56%
3. Raphaël Glucksmann (Parti socialiste) : 13,8%
4. Manon Aubry (La France Insoumise) : 9,87%
5. François-Xavier Bellamy (Les Républicains) : 7,24%
6. Marie Toussaint (Les Écologistes) : 5,47%
7. Marion Maréchal (Reconquête) : 5,46%
8. Léon Deffontaines (Parti communiste) : 2,37%
9. Jean Lassalle (Alliance Rurale) : 2,36%
10. Hélène Thouy (Parti Animaliste) : 2,01%
11. Jean-Marc Governatori (Écologie au centre) : 1,27%
12. François Asselineau (Frexit) : 1,02%

Les résultats par région sont disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur.

Fratelli d'Italia, le parti d'extrême droite italien dirigée par Giogia Meloni, a réalisé un score historique en Italie, en récoltant 28 % des voix, devançant ainsi le Parti Démocrate (centre-gauche, 23 % des suffrages) et le Mouvement 5 étoiles populiste (10 % des votes).

Cette victoire devrait placer la présidente du Conseil des ministres italienne sur le devant de la scène au Parlement européen. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et Marine le Pen, présidente du Rassemblement national français, ont toutes deux demandé le soutien de Giorgia Meloni, lui conférant ainsi une réputation de "faiseuse de rois" lors de ce scrutin européen.

Alors que l'extrême droite a enregistré une progression majeure dans certains pays européens, Giorgia Meloni pourrait occuper une place centrale dans l'extrême droite européenne du prochain hémicycle.

Une des tendances majeures de ce scrutin européen est la percée des partis de droite radicale dans de nombreux États membres de l'Union. Ces derniers se répartissent entre les deux groupes d'extrême droite du Parlement : Identité et Démocratie (ID) et les Conservateurs et Réformistes européens (ECR).

• Le groupe Identité et démocratie - qui compte dans ses rangs les élus du Rassemblement national (RN) français et les Italiens de la Lega - obtiendrait 9 sièges supplémentaires. Il passerait ainsi de 49 à 58 eurodéputés.

• Quant à l'ECR, le groupe de la présidente du Conseil des ministres italienne Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), qui a été récemment rejoint par le parti Reconquête! fondé par Éric Zemmour, il devrait obtenir trois sièges supplémentaires, passant ainsi de 69 à 72 eurodéputés.

• Il convient également de prendre en compte les élus non-inscrits à un groupe politique du Parlement, ainsi que les nouveaux élus dont l'affiliation politique n'est pas encore déterminée, dont le nombre total s'élèverait à 95, d'après les services du Parlement européen. En font partie les 16 élus nationalistes de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) et la dizaine d’eurodéputés du Fidesz, le parti au pouvoir en Hongrie.

Après les négociations et les rapprochements entre les élus, qui auront certainement lieu dans les semaines à venir, ce ne seront peut-être pas moins de 150 députés de droite radicale qui siégeront dans le prochain Parlement européen.

Une analyse de la télévision publique allemande ZDF suggère que le soutien à la droite est important parmi les jeunes Allemands.

On estime que 17 % des électeurs âgés de 16 à 24 ans ont voté pour le parti de droite radicale Alternative pour l'Allemagne (AfD), et 17 % pour le parti conservateur CDU/CSU.

Les Verts, qui bénéficient traditionnellement d'un fort vote des jeunes allemands, ont vu leur soutien chuter fortement, tandis que le parti paneuropéen Volt et le parti pour la protection des animaux ont obtenu de meilleurs résultats que prévu.

D'après une projection publiée par l'organisme d'analyse des élections Europe Elects, le groupe de centre-droit PPE arriverait en tête dans 11 des 27 États membres de l'Union européenne, suivi par les sociaux-démocrates qui l'emporteraient dans six pays.

Voici la projection complète de la répartition des blocs politiques en tête dans chaque pays :

• PPE (centre-droit) : Croatie, Chypre, Estonie, Finlande, Allemagne, Grèce, Lettonie, Luxembourg, Slovénie, Espagne, et Pologne (où la Koalicja Obywatelska du PPE est actuellement ex aequo avec le parti Droit et Justice, rattaché au groupe ECR, avec 20 sièges chacun)

• Sociaux-démocrates (centre-gauche) : Belgique, Lituanie, Malte, Portugal, Roumanie, Suède

• Renew Europe (libéral) : Bulgarie, Danemark

• Conservateurs et Réformistes européens (nationaliste-conservateur) : République tchèque, Italie, Pologne (ex aequo pour l'instant avec le PPE)

• Identité et Démocratie (extrême droite) : France, Autriche

• Verts/ALE (écologistes) : Pays-Bas

• La Gauche (gauche radicale) : Irlande

• Non-inscrits : Hongrie, Slovaquie.

Selon les premiers résultats, le groupe libéral Renew Europe devrait perdre une vingtaine de sièges - autant que les Verts -, mais pour Valérie Hayer, présidente du groupe : "aucune majorité pro-européenne au Parlement européen n'est possible sans nous".

"Toutes les poussées de notre famille politique à travers l'Europe montrent à quel point nos concitoyens européens attendent de nous de rendre l’Europe plus forte, plus démocratique", ajoute-t-elle sur X.

Le groupe Renew Europe doit se réunir ce lundi 10 juin pour discuter de sa composition après les élections.

Valérie Hayer a déjà indiqué que le Parti populaire néerlandais pour la liberté et la démocratie (VVD) serait exclu dès lundi pour avoir accepté d'entrer au gouvernement avec le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, un parti d'extrême droite aux Pays-Bas. Cela pourrait représenter une perte supplémentaire de quatre sièges pour le Groupe Renew.

Le taux de participation en France s'élèverait à 51,8 %, soit une hausse de 1,7 % par rapport aux chiffres de 2019. Ce taux se situe dans la moyenne européenne.

Voici à quoi devrait ressembler le prochain Parlement européen, selon les premières estimations :

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau direct. Les résultats définitifs des 27 pays membres de l'UE seront annoncés tout au long de la journée, restez avec nous pour ne rien manquer !