Les eurodéputés du parti hongrois Tisza, qui s'opposent ouvertement au Fidesz de Viktor Orbán, pourraient rejoindre le Parti populaire européen, après que son président Manfred Weber a déclaré que "la porte leur était ouverte".
PUBLICITÉLe parti hongrois Respect et Liberté (Tisza), mené par Péter Magyar, a réalisé un score historique lors du scrutin européen dimanche dernier, en obtenant 7 sièges avec près de 30 % des voix.
Ancien membre de Fidesz, Péter Magyar a fait couler beaucoup d'encre lorsqu'il a publié des enregistrements compromettants qui révélaient la corruption et les dissimulations au sein du gouvernement de Viktor Orbán.
Ce coup de projecteur lui a permis de s'imposer comme le principal opposant au dirigeant hongrois sur la scène politique du pays, un coup de poker visiblement réussi au regard des résultats du scrutin de dimanche dernier.
Les eurodéputés de Tisza vont-ils rejoindre le PPE ?
Malgré une poussée inédite de l'extrême droite en Europe, le Parti populaire européen, de centre-droit, a conservé sa position de leader à Bruxelles.
Ce vendredi, après avoir rencontré Péter Magyar et les politiciens de Tisza à Budapest, le président du PPE, Manfred Weber, a déclaré : "La porte du PPE est ouverte pour les députés européens de Tisza, mais la décision finale sera prise par le Parti populaire lui-même".
Le vice-président du parti hongrois a salué "le début d'une amitié européenne fructueuse".
"Nous avons abordé les détails techniques et le contenu du travail commun. Lundi, nous nous rendrons à Bruxelles et mardi, le groupe PPE se réunira", a déclaré Péter Magyar lors d'une conférence de presse commune ce vendredi.
"Le PPE est devenu le plus grand groupe du Parlement européen, malgré toutes les prédictions du gouvernement hongrois, le centre-droit a remporté les élections européennes, et le PPE sera un acteur incontournable dans le processus décisionnel de l'UE", a-t-il ajouté.
Les sept membres de Tisza pourraient ainsi en quelque sorte prendre la place laissée vacante par les députés du Fidesz, le parti de Viktor Orbán ayant été exclu du PPE en 2021 pour des questions relatives à l'état de droit en Hongrie.