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Pollution : les croisières regagnent en popularité, mais à quel prix ?

Le navire de croisière britannique RMS Queen Mary 2 est ancré près du château de Kronborg, à Elsingor, au Danemark, mardi 14 août 2018.
Le navire de croisière britannique RMS Queen Mary 2 est ancré près du château de Kronborg, à Elsingor, au Danemark, mardi 14 août 2018. Tous droits réservés Keld Navntoft/Keld Navntoft
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Par Euronews avec EBU
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les voyages en bateau de croisière sont de plus en plus populaires. Mais une nouvelle étude révèle que la pollution engendrée est plus élevée que l'avion ou la voiture.

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Après un fort déclin pendant la pandémie de Covid-19, les croisières ont regagné en popularité, et le secteur s'attend à une croissance régulière dans les années à venir.

L'année dernière, le nombre de voyageurs en bateau de croisière vers le Danemark a atteint un record. Cependant, de nouvelles recherches montrent que les croisières sont l'une des formes de voyage les plus polluantes pour le climat, dépassant même les voyages en avion.

Les calculs effectués par un expert pour le radiodiffuseur danois DR News révèlent qu'un navire de croisière moyen émet environ deux fois plus de CO2 par passager qu'un avion sur la même distance et quatre fois plus qu'une voiture à essence.

Niels Buus Kristensen, chercheur principal à l'Institut d'économie des transports d'Oslo, a souligné lui aussi que "le trafic des navires de croisière émet beaucoup plus de CO2 par passager que la voiture ou l'avion".

De nombreux passagers arrivant par bateau de croisière à Copenhague ignoraient toutefois que leur mode de transport préféré émettait plus de gaz polluants que la moyenne.

Hetty Doyle, une croisiériste australienne venue à Copenhague, s'en est émue. De même, Robert Iommazzo, un Américain, a admis : "Honnêtement, je n'y ai pas pensé Je pensais que je choisissais un bateau plus respectueux de l'environnement".

Deux personnes regardent depuis le navire de croisière Norwegian Jewel à Honolulu le lundi 23 mars 2020.
Deux personnes regardent depuis le navire de croisière Norwegian Jewel à Honolulu le lundi 23 mars 2020.Caleb Jones/AP

Des équipements extravagants

L'empreinte carbone des paquebots de croisière est plus importante qu'estimé, en grande partie à cause de leurs équipements, qui fonctionnent essentiellement comme des hôtels flottants.

M. Kristensen explique : "Il faut s'y attendre lorsque l'on voyage avec des boutiques, des restaurants et des hôtels à bord. En soi, c'est complètement différent de ce que l'on fait en voiture ou en avion."

La plupart des navires de croisière fonctionnent au fioul lourd, qui contient un certain nombre de produits chimiques tels que le soufre et l'azote. Le mazout a également une consistance épaisse, ce qui le rend dangereux pour les animaux.

L'ingénieur maritime Hans Otto Kristensen a souligné le caractère inévitable des émissions des navires de croisière : "Vous envoyez du CO2 dans l'air, ce qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre."

Pour atténuer ce phénomène, Niels Buus Kristensen plaide en faveur d'une transition vers des carburants verts dans l'ensemble du secteur des transports, y compris le trafic des navires de croisière.

Klaus Bondam, directeur de Cruise Denmark, a reconnu l'empreinte carbone du tourisme en déclarant : "Presque toutes les formes de tourisme, comme beaucoup d'autres choses que nous faisons dans notre partie du monde, laissent une empreinte carbone. Les bateaux de croisière ne sont pas différents."

M. Kristensen a conclu que les efforts significatifs de réduction des émissions de CO2 dans le trafic côtier dépendent des constructeurs de navires et des opérateurs, et que ce qui peut faire la différence, ce sont les initiatives politiques qui inciteraient les entreprises à adopter des pratiques plus écologiques.

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