Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Ursula von der Leyen à Kyiv avec une nouvelle aide financière de 3,5 milliards d'euros

Il s'agit de la neuvième visite à Kyiv d'Ursula von der Leyen depuis que la Russie a lancé l'invasion à grande échelle.
Il s'agit de la neuvième visite à Kyiv d'Ursula von der Leyen depuis que la Russie a lancé l'invasion à grande échelle. Tous droits réservés  Evgeniy Maloletka/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Evgeniy Maloletka/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Jorge Liboreiro
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

La neuvième visite de la présidente de la Commission européenne dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion massive de la Russie, pour rencontrer Volodymyr Zelensky, intervient alors que les États-Unis tentent de négocier la fin de la guerre de manière bilatérale avec la Russie.

PUBLICITÉ

Ursula von der Leyen est arrivée à Kyiv en train lundi matin pour marquer le troisième anniversaire du début de l'invasion russe à grande échelle contre l'Ukraine et alors que la forte poussée de Donald Trump en faveur des négociations secoue les alliés européens, alimentant les craintes qu'un accord précipité ne rende le continent tout entier vulnérable à l'expansionnisme du Kremlin.

La présidente de la Commission européenne devrait dévoiler un programme d'aide financière de 3,5 milliards d'euros destiné à injecter des liquidités supplémentaires dans le budget tendu de l'Ukraine et à faciliter l'achat d'équipements militaires auprès de son industrie nationale.

Ces 3,5 milliards d'euros constituent une avance sur un fonds d'assistance plus important de 50 milliards d'euros que l'Union européenne a créé au début de l'année 2024, sous le nom de "The Ukraine Facility".

Si Bruxelles a réussi à couvrir les besoins financiers de l'Ukraine pour l'ensemble de l'année, la fourniture d'armes après l'été reste incertaine.

"Nous devons accélérer la livraison immédiate d'armes et de munitions. Cela sera au cœur de notre travail dans les semaines à venir", a déclaré Mme von der Leyen à un groupe de médias, dont Euronews, alors qu'elle se rendait dans la ville.

"Nous croyons en une Ukraine libre et souveraine sur la voie de l'Union européenne".

Mme von der Leyen devrait également annoncer une initiative visant à intégrer l'Ukraine et la Moldavie dans le marché de l'électricité de l'Union européenne d'ici la fin de l'année.

Elle sera accompagnée à Kyiv par son collège de commissaires européens, qui devraient rencontrer leurs homologues du gouvernement ukrainien afin d'approfondir les liens.

D'autres dirigeants occidentaux, tels que le président du Conseil européen, António Costa, le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, seront également présents dans la capitale ukrainienne pour marquer cet anniversaire solennel. Ils rencontreront conjointement le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour réaffirmer leur solidarité et leur soutien.

Cette visite est la neuvième que Mme von der Leyen effectue en Ukraine depuis le début de l'invasion massive, mais elle s'inscrit dans un contexte très différent de celui de ses précédents voyages.

Les capitales européennes observent avec nervosité les tentatives de Donald Trump de lancer un processus de paix entre l'Ukraine et la Russie, qui ont bouleversé trois années de politique transatlantique.

Les tensions sont vives depuis que M. Trump s'est emporté contre Volodymyr Zelensky, le qualifiant de "dictateur sans élections" et rejetant la responsabilité de l'invasion sur l'Ukraine plutôt que sur la Russie. Ces remarques, qui vont dans le sens des discours du Kremlin, ont suscité l'indignation en Europe et jeté de sérieux doutes sur la capacité, ou la volonté, de Trump de modérer les pourparlers de paix.

Malgré les réactions négatives, le président républicain ne s'est pas montré disposé à atténuer ses propos.

"Cela fait des années que je regarde cet homme (Zelensky) démolir ses villes, tuer son peuple et décimer ses soldats", a déclaré Trump la semaine dernière lors d'une interview. "Cela fait des années que je l'observe et que je le vois négocier sans aucune carte. Il n'a pas de cartes, et on en a marre. On en a tout simplement marre. Et j'en ai assez."

Plus tard, Zelensky a déclaré qu'il serait prêt à quitter son poste de président si cela signifiait la paix et l'adhésion de son pays à l'OTAN. "Je me concentre sur la sécurité de l'Ukraine aujourd'hui, pas dans 20 ans, et je n'ai pas l'intention de rester au pouvoir pendant une décennie. C'est mon objectif et ma plus grande aspiration", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Depuis que Donald Trump a tenu un appel téléphonique de 90 minutes avec Vladimir Poutine le 12 février, sans coordination avec les alliés, Bruxelles tente de trouver sa place dans l'enchaînement rapide des événements afin de s'assurer que ses intérêts et ses préoccupations sont pris en compte.

La semaine dernière a été marquée par une activité diplomatique intense, avec des appels et des réunions entre dirigeants européens pour resserrer les rangs et consolider l'unité politique. D'autres discussions sont déjà en cours : Emmanuel Macron se rendra à Washington pour rencontrer Trump en personne et Costa accueillera un sommet d'urgence des 27 dirigeants de l'UE le 6 mars.

Lors de ce sommet, Mme von der Leyen a l'intention de présenter un "plan global" visant à augmenter la production d'armes et les capacités de défense dans l'ensemble de l'Union, ce qui pourrait également "profiter" à l'Ukraine en apportant de nouvelles armes dans la lutte contre les troupes russes, a-t-elle déclaré.

Il n'est pas certain que ce plan suffise à convaincre la Maison-Blanche que l'Europe mérite de s'asseoir à la table des négociations. Bien que le continent considère que sa sécurité à long terme est intrinsèquement liée à la stabilité de l'Ukraine, il a jusqu'à présent été tenu à l'écart des négociations.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a tenté de rassurer les alliés démocratiques en les tenant au courant de ses contacts avec la Russie et en insistant sur le fait que cette démarche ne représentait pas un changement brutal dans la politique étrangère des États-Unis. Rubio a déclaré que les Européens seraient invités à la table des négociations lorsque le moment serait venu d'alléger les sanctions imposées au Kremlin.

En route pour Kyiv, Ursula von der Leyen a placé la barre très haut pour ce qui est d'offrir des concessions à Poutine. "Nous augmenterons les sanctions punitives contre la Russie à moins qu'elle ne fasse preuve d'une réelle volonté de parvenir à un accord de paix durable", a-t-elle déclaré.

"Une Ukraine libre et souveraine est dans l'intérêt du monde entier".

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Fact checking : y a-t-il du vrai dans les affirmations de Trump sur l'Ukraine ?

Face à Trump et Poutine, l’UE cherche la parade au blocage hongrois

Pourquoi la position de Donald Trump sur l'Ukraine met-elle en péril la sécurité européenne ?