L'Égypte, ainsi que les États-Unis et le Qatar, ont été les principaux négociateurs du précédent cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier et rompu par Israël le mardi 18 mars.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à un nouveau cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages détenus par le Hamas lors d'une rencontre au Caire avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Emmanuel Macron a qualifié la reprise des attaques israéliennes sur l'enclave après l'effondrement du cessez-le-feu de "recul dramatique pour la population civile".
"Les négociations doivent reprendre sans délai et de manière constructive, et à cet égard je veux saluer les efforts inlassables déployés par l'Égypte en faveur du cessez-le-feu et de la libération des otages", a déclaré le président français.
L'Égypte, ainsi que les États-Unis et le Qatar, ont été les principaux négociateurs du précédent cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur le 19 janvier et rompu par Israël le mardi 18 mars.
Abdel Fattah al-Sissi a quant à lui déclaré que l'instauration d'une "paix durable" et d'une "stabilité" au Moyen-Orient restera "hors de portée tant que la question palestinienne ne sera pas résolue et tant que le peuple palestinien sera confronté aux ravages de guerres dévastatrices qui détruisent ses fondements et privent les générations futures de leur droit à espérer un avenir plus sûr et plus stable".
Les deux dirigeants ont également discuté de la situation en Syrie, soulignant l'importance de "préserver l'unité de la Syrie" dans sa période politique transitoire, ainsi que de "rétablir le flux normal des navires dans le canal égyptien de Suez", à la suite des attaques ciblées des rebelles Houthis contre les navires liés à Israël en raison de la poursuite de la guerre à Gaza.
Nouvelle offensive israélienne dans l'"axe de Morag"
Emmanuel Macron s'est rendu en Égypte lundi pour rencontrer Abdel Fattah al-Sissi, puis le roi Abdallah II de Jordanie, proches alliés de l'Occident qui appellent également à un cessez-le-feu.
La visite du président français, sa deuxième au Caire depuis le début de la guerre à Gaza, intervient à un moment critique pour le Moyen-Orient, après qu'Israël a réimposé le mois dernier un blocus à Gaza et repris ses combats contre le Hamas, faisant voler en éclats la trêve fragile.
La guerre, qui en est à son 18e mois, a commencé lorsque des militants du Hamas ont pris d'assaut Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1 200 personnes et en prenant 251 autres en otage.
Le groupe détient toujours 59 captifs, dont 24 seraient encore en vie.
Ce week-end, l'armée israélienne a annoncé avoir déployé des soldats dans le sud de Gaza pour mettre en place un nouveau corridor de sécurité, nommé "axe de Morag", qui vise à séparer la ville de Rafah du reste de la bande de Gaza.
Une nouvelle offensive qui intervient alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est en visite officielle à Washington jusqu'à mercredi. Il doit rencontrer le président américain Donald Trump en tête-à-tête mardi, ainsi que le vice-président J.D. Vance et plusieurs hauts responsables américains.