Viol collectif en Inde : premier verdict repoussé

Viol collectif en Inde : premier verdict repoussé
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
PUBLICITÉ

La cour d’assises de New Delhi a reporté au 25 juillet le premier verdict du procès du viol collectif d’une jeune fille, agressée dans un autobus de la capitale le 16 décembre. Ce premier verdict doit se prononcer à l’encontre du seul mineur accusé dans cette affaire.

C’est presque toute l’Inde qui attendait ce verdict ce jeudi 11 juillet. Mais la famille de la victime et leurs soutiens devront patienter jusqu’au 25 juillet pour connaître le premier verdict du procès pour viol de cette étudiante, survenu en décembre. Ce n’est pourtant pas la première déception pour les proches de la victime dans ce procès : ils avaient demandé à ce que l’adolescent, âgé de 17 ans au moment des faits, soit jugé aux côtés des autres accusés majeurs.

Pourtant accusés du même crime, c’est une peine tout à fait différente qu’ils encourent selon leur âge : si les accusés majeurs risquent la peine de mort, l’accusé mineur risque au maximum trois ans d’emprisonnement dans un centre pour mineurs.

Certains observateurs redoutent l’annonce du verdict, au vu de l’émotion qui avait secoué le pays après l’annonce de la mort de la jeune fille, décédée des suites de ses blessures 13 jours après son agression dans un hôpital à Singapour. Des milliers de personnes en Inde avaient donc appelé à mener une réflexion sur la façon dont sont traitées les femmes en Inde, se révoltant contre une législation inefficace et une apathie policière face aux victimes d’agressions sexuelles.

L’étudiante de 23 ans avait été battue à l’aide d’une barre de fer, puis violée par six hommes. Les hommes s’étaient ensuite débarrassés d’elle et de son ami, qu’ils avaient également passé à tabac, en les jetant sur la route.

Les quatre suspects majeurs sont toujours en cours de jugement. Le cinquième, celui qui avait été désigné comme le meneur, Ram Singh, a été retrouvé mort dans sa cellule en mars. L’administration pénitentiaire avait conclu à un suicide, conclusion démentie par son avocat et sa famille.

Les Indiens sont descendus dans la rue de nombreuses fois cette année, s’indignant de la condition et de la sécurité des femmes dans ce pays où un viol est commis toutes les 20 minutes. Le rapt et le viol d’une enfant de cinq ans avait horrifié le monde entier, et poussé les autorités indiennes à renforcer les sanctions envers les auteurs d’agressions sexuelles.

L’acide, l’autre fléau

Une autre forme de violence contre les femmes courante en Inde est l’attaque à l’acide.
Une autre forme de violence contre les femmes courante en Inde est l’attaque à l’acide.
D’après une ONG basée à New Delhi, Stop Acid Attacks, il y aurait trois cas par semaine signalés à l’échelle du pays. La plupart du temps perpétuées par des membres de la famille, ou des personnes connues de la victime, certaines attaques peuvent être mortelles.
La Cour Suprême d’Inde a donné au gouvernement jusqu’au 16 juillet pour mettre en place un cadre législatif plus strict pour réguler la vente d’acide. Comme le rapporte le blog India Real Time, il est terriblement simple de se procurer une bouteille d’une litre d’acide chlorhydrique. India Real Time a pu en acheter dans un petit supermarché de la banlieue de New Delhi, pour 20 roupies (environ 26 centimes d’euro).
Un des responsables de l’organisation Stop Acid Attacks, Suneet Shukla, pense sincèrement qu’une fois l’acide hors de portée du consommateur lambda, les attaques devraient diminuer. Il propose également que la vente ne devrait pas être effectuée sans montrer une pièce d’identité, et la vente ne devrait plus être autorisée pour les particuliers. Il préconise également la tenue de registres des acheteurs.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Mode : Armani éclaboussé par un nouveau scandale de travail clandestin

Guerre Russie-Ukraine : une conférence aux Pays-Bas pour "rétablir" la Justice en Ukraine

Suspension du blocage de Telegram en Espagne en attendant un audit