Après Kobané, les Kurdes doivent libérer la ville syrienne de Ras al-Ain

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Par Laurence Alexandrowicz  avec eurovision, AFP
Après Kobané, les Kurdes doivent libérer la ville syrienne de Ras al-Ain

Dans le nord de la Syrie, Etat islamique a lancé une offensive contre la ville de Ras al-Ain, tout près de la frontière turque. Face à eux, les combattants kurdes. L’offensive des islamistes est préventive : elle est destinée à freiner les Kurdes, qui depuis la libération de Kobané gagnent du terrain et menacent Etat islamique. Ras al-Ain avait déjà été le théâtre de combats acharnés en 2013. La ville, qui comptait environ 50.000 habitants avant la guerre, dispose d’un point de passage menant à Ceylanpinar en Turquie.

C'est un devoir national, un devoir moral de s'engager

Il y a quelques mois, les Kurdes ont commencé à organiser des entraînements militaires. Des jeunes entre 18 et 30 ans ont été appellé à s’engager. Après une préparation d’un mois, l’objectif n’est pas d’aller au front, mais de défendre les villes.

“Au départ c‘était un rêve que les Kurdes, comme d’autres nations, aient leur propre armée, dit Qassem Omar. Mais peu importe, Kurdes, Arabes, chrétiens, on doit se défendre et participer à ce mouvement. C’est un devoir national, un devoir moral de s’engager.”

S’engager, les femmes le font aussi. Elles sont des milliers dans cette région du nord de la Syrie, combattant farouchement Etat islamique. Pour la jeune Amed, 18 ans, lutter est une évidence : “Nous avons vu qu’ils réduisent les femmes en esclavage. On est contre ça. On se dresse contre l’esclavage des femmes.”