Ne pas retourner là bas, à Sinjar. C’est ce que répètent les Yazidis, réfugiés dans ce camp du sud de la Turquie, dans la province à majorité kurde
Ne pas retourner là bas, à Sinjar. C’est ce que répètent les Yazidis, réfugiés dans ce camp du sud de la Turquie, dans la province à majorité kurde de Diyarbakir. Les souvenirs sont trop frais et trop douloureux pour Hefse :
“Les jihadistes de l’Etat islamique ont tué tous nos enfants et nos hommes, raconte la jeune fille. Ils ont kidnappé nos femmes, on a peur de retourner chez nous. La ville n’est pas en paix. Nous n’avons plus rien là bas. Il faudrait que ce soit sécurisé pour qu’on y retourne. Sans cela on ne peut pas repartir. Donc on ne veut pas y retourner pour le moment.”
Les Yazidis, minorité kurdophone d’Irak, sont persécutés depuis longtemps. L’Etat islamique les considère comme des adorateurs du diable, et les a décimés. C’est un génocide, selon le musée de l’Holocauste de Washington.