Arabie saoudite : un super ministre pour la diversification énergétique

Arabie saoudite : un super ministre pour la diversification énergétique
Par Anne Glémarec avec AFP, REUTERS
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

S'il incarne la continuité en matière de stratégie pétrolière, Khaled al-Faleh, ministre de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières ,sera l'homme clé de l'émancipation du royaume

PUBLICITÉ

Il est l’homme qui va désormais définir la stratégie énergétique saoudienne. Khaled al-Faleh, ancien ministre de la Santé et président du groupe pétrolier Saudi Aramco, a été nommé dimanche par le roi Salmane à la tête d’un super ministère de l’Energie, de l’Industrie et des Ressources minières. Celui qui remplace de fait Ali al-Naïmi, ministre du pétrole pendant plus de 20 ans,s’est aussitôt engagé à maintenir la politique de son prédécesseur.

Khaled al-Faleh était partie prenante du consensus dégagé par Ali al-Naïmi sur la politique de production de l’Arabie saoudite,“ rappelle Graham Griffiths, analyste chez Control Risks. “Il incarne la continuité.

Khaled al-Faleh voit en effet dans la stratégie du pétrole bon marché une véritable incitation à diversifier l‘économie saoudienne. Il jouera d’ailleurs un rôle clé dans le programme de réformes Vision saoudienne à l’horizon 2030 présenté fin avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane. “Son titre donne une idée de l‘étendue du portefeuille que Khaled al-Faleh va devoir coordonner, la politique énergétique allant de l‘électricité au pétrole en passant par d’autres secteurs,“ relève Graham Griffiths. On parle notamment de solaire et d‘éolien.

Khald el-Faleh a aussi pour lui de présider le géant pétrolier Aramco, un groupe où il a fait ses débuts à 19 ans en 1979 et qui a financé ses études au Texas. Il est donc le candidat idéal pour orchestrer l’introduction en bourse de moins de 5% du groupe public afin d’alimenter un fonds souverain de 2000 milliards de dollars, le plus doté au monde, pour financer les réformes.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Peut-on payer ses impôts en cryptomonnaie en Europe ?

Du pop-corn aux cadavres : quel rapport entre les deux ?

Alors que Poutine orchestre sa réélection, la résilience de l'économie russe est un argument de vente essentiel