Le dernier suspect en vie des attaques du 13 novembre était entendu par les juges d'instruction ce vendredi. Il n'a rien dit, même pas confirmé ses déclarations à la justice belge.
Salah Abdeslam garde le silence. Le seul suspect en vie des attentats du 13 novembre à Paris, a été entendu ce vendredi par les juges d’instruction chargés du dossier. Mis en examen pour assassinats terroristes, le Français de 26 ans a “d’entrée de jeu fait valoir son droit au silence”, selon le parquet de Paris.
Un silence qui ne durera pas, promet son avocat Franck Berton :
“Sa promesse c‘était de s’exprimer un jour sur ce qu’il a fait. Ce n’est pas aujourd’hui. L’important c’est que ce soit demain. Alors chacun pourra dire ce qu’il a à dire, que ce n’est pas assez rapide, mais c’est lui qui est le maître du temps et de l’explication et des réponses aux questions du juge. Et l’important c’est qu’il le fasse un jour”.
La défense d’Abdeslam a par ailleurs
critiqué la surveillance 24h sur 24 dont le suspect fait l’objet.
“C’est une attitude parfaitement scandaleuse. Tant Salah Abdeslam que ses conseils continuent d’exercer une forme de manipulation de l’opinion publique”, a dénoncé Olivier Morice, un avocat des parties civiles.
Gérard Chemla est un autre avocat des victimes :
“Ce que les victimes veulent, ce n’est pas tellement qu’il nous dise les choses, c’est lui montrer ce qu’il a fait, c’est qu’il se rende compte de ce qu’est la douleur, et qu’on lui rende, non pas une vengeance, mais une justice”.
L’audition de Salah Abdeslam”, six mois après les attentats de Paris, était très attendue. Mais le terroriste présumé a refusé même “de confirmer les déclarations qu’il avait précédemment faites devant les policiers et devant le juge d’instruction belges”.
Les parties civiles seront reçues par les juges le 24 mai prochain.