Japon : bientôt un débat sur l'abdication de l'empereur?

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Par Euronews
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Sa santé décline, et il craint de ne plus pouvoir assumer son rôle.

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Sa santé décline, et il craint de ne plus pouvoir assumer son rôle. La mise en garde adressée ce lundi par l’empereur Akihito du Japon a été plutôt bien accueillie par la population. Reste à voir désormais comment matérialiser cette inquiétude, qui appelle à réviser la loi de la maison impériale, gravée dans le marbre de la constitution de 1947.
Le texte de loi lui interdit d‘évoquer une éventuelle abdication, ou même de transférer le pouvoir à son hériter, une option pourtant avancée indirectement par l’empereur de 82 ans.

Il place ainsi le système politique face à une nécessaire réforme, et qui serait bienvenue selon le Professeur Robert Campbell, qui enseigne à l’Université de Tokyo.

“Un changement va d’abord refléter la réalité de la société japonaise, la façon dont la plupart des citoyens se sentent dans leur travail, leur vie, leur carrière, et rapprocher le texte de loi de la réalité des gens. Et la plupart des gens ici au Japon vont soutenir la décision de l’empereur en raison de tout ce qu’il a pu faire durant son règne”, estime-t-il.

Intronisé le 12 novembre 1990, il y a 27 ans, Akihito marque l‘ère “Heisei” ou “accomplissement de la paix”, qui cantonne le rôle de l’empereur. Il devient un “symbole de l‘État et de l’unité du peuple”, il n’a aucun pouvoir politique, même s’il a des obligations protocolaires dans cette démocratie parlementaire (réceptions, cérémonies de nominations des premiers ministres, signatures de textes de loi ou de traités).

Un rôle auquel s’est toujours conformé l’empereur, tout en n’hésitant pas, dans certaines circonstances, à briser l’hermétisme qui a longtemps caractérisé la famille impériale japonaise.
La compassion sincère exprimée lors d’une visite aux victimes du tsunami de 2011 reste gravée dans la mémoire de nombreux Japonais.

Alors que l’empereur est porté par une adhésion populaire – 85% des Japonais sont favorables à son abdication si tel est son souhait selon un sondage de l’agence de presse Kyodo – le débat sur cette question devrait rapidement s’ouvrir. Peut-être l’opportunité d’aborder une autre question : celle de l’accession des femmes au Trône du Chrysanthème.

Avec AFP

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