Grèce : le camp de Moria, une "bombe à retardement"

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Par Maxime Biosse Duplan
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Les ONG dénoncent une situation "honteuse". Ce camp de réfugiés de l'île de Lesbos accueille désormais 8.800 personnes, soit le triple de sa capacité. Dans des conditions sordides et indignes.

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Les ONG dénoncent une situation "honteuse". Le camp de réfugiés de Moria, sur l'île de Lesbos, accueille désormais 8.800 personnes, soit le triple de sa capacité. Les tentatives de suicide, notamment chez les adolescents qui y vivent, augmentent. La situation a empiré cet été avec l'arrivée de milliers de personnes en plus.

Les tentes, désormais, débordent du camp.

"Les gens doivent faire la queue, dit ce migrant, pendant des heures pour avoir de la nourriture, pour chaque repas. par exemple, pour le petit déjeuner, ils commencent à faire la queue à 2 ou 3h et attendent jusqu'à 7h".

Un sanitaire pour 70 personnes, des violences quotidiennes : le maire de Lesbos parle d'un "camp de concentration moderne, où il n'y a plus de dignité humaine".

"Nous sommes venus ici pour être en sécurité, mais ce n'est pas le cas, dit un autre réfugié. La situation est très mauvaise. Tous les jours, toutes les nuits, il y a des bagarres, les gens se tuent entre eux (...) Nous ne voulons pas rester ici, surtout les familles qui veulent partir, qui veulent partir le plus tôt possible, car le temps se refroidit".

Certains familles vivent à Moria depuis trois ou quatre ans. Une situation qui fait de ce camp, et de l'île de Lesbos en général, qui accueille en tout 11.000 migrants, une vraie bombe à retardement.

Apostolos Staikos, envoyé spécial :"Les actes répétés de violence, la surpopulation et les conditions sanitaires sordides font peut-être de ce camp le pire de la planète. Les réfugiés le décrivent comme une prison à ciel ouvert, comme un "nouveau Guantanamo".

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