Quel avenir pour les enfants syriens du camp de Zaatari en Jordanie ?

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Par Anelise Borges
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Notre journaliste Anelise Borges s'est rendue à Zaatari, le plus grand camp de réfugiés du Moyen-Orient. De très nombreux enfants de familles syriennes qui ont fui la guerre y résident et ont bien du mal à se construire.

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Reportage de notre journaliste Anelise Borges à Zaatari, le plus grand camp de réfugiés du Moyen-Orient. De très nombreux enfants de familles syriennes qui ont fui la guerre y résident et ont bien du mal à se construire.

Dans le camp de Zaatari, la petite Farah qui veut dire "joie" en arabe pousse son premier cri, elle est le bébé syrien numéro 10.627. Ce jour-là, la vie prend sa revanche sur la mort. La guerre en Syrie a fait plus de 400.000 victimes depuis près de 8 ans.

Zaatari est le plus grand nombre camp de réfugiés du Moyen-Orient. Un demi-million de Syriens fuyant leur pays ont transité par ce site. Des milliers sont restés. Et plus de la moitié de ceux qui vivent ici aujourd'hui sont des enfants.

Garçonnet de presque six ans,  Aysar Waseem Ryabi nous dit avoir du mal à se rappeler de la Syrie. Il n'est pas né en Jordanie, mais il y réside quasiment depuis sa naissance. Il est d'accord pour nous montrer comment il vit avec son frère jumeau Amir. Il nous emmène dans son baraquement et sur un terrain de jeu.

"Le matin, je me lève, je prends mon petit déjeuner, je vais sur le terrain de jeu et je reviens à la maison," raconte-t-il. "Je reste un peu et après, je ressors et je vais jouer au foot et puis je viens chercher mon frère et on retourne jouer au foot, j'adore le foot, je suis tout le temps en train de jouer," dit-il.

Aysar, Amir et leurs amis de Zaatari préféreraient peut-être passer leur temps autrement, mais ils manquent cruellement de perspectives d'avenir.

Pour que les enfants puissent simplement être des enfants

Les enfants de Syrie grandissent soit en plein cœur du conflit, soit dans la pauvreté et parmi les déplacés. Et ce type de traumatisme prolongé peut nuire à leur développement psychologique et avoir un impact durable sur toute une génération.

Les ONG internationales ont tiré la sonnette d'alarme. À l'intérieur du camp de Zaatari, l'Unicef a travaillé avec des humanitaires et des Syriens pour créer ce qu'on appelle des "espaces sûrs" pour que les enfants puissent simplement être des enfants.

Sur place, les volontaires leur proposent des activités périscolaires comme la peinture et le jeu qui leur permettent de gagner en confiance.

"De cette manière, ils peuvent arriver à un stade où ils peuvent répondre à leurs propres besoins et s'adapter à toutes les situations," précise Hussein Al-Qassem qui travaille pour l'UNICEF. "Peu importe ce qui peut leur arriver dans l'avenir, ils savent qu'ils auront les solutions : ça peut être difficile, mais j'espère que les choses qu'on leur propose les aideront à être plus apaisés," souligne-t-il.

Privés de leurs droits les plus fondamentaux

Plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont des enfants. Ils sont ainsi plus de 13 millions à avoir quitté leur région ou leur pays d'origine et dans de nombreux cas, à être privés de leurs droits les plus fondamentaux.

Quand les armes se seront tues, donnera-t-on la parole à ces enfants ? Et qu'auront-ils à nous raconter ? Des conditions de vie toujours aussi difficiles ? Ou auront-ils enfin, espoir en l'avenir ?

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