Le président iranien Hassan Rohani a rejeté la démission de son ministre des Affaires étrangères, dont il a vanté les "efforts incessants" au service du pays.
Le président iranien Hassan Rohani a rejeté mercredi la démission de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, selon le site internet du gouvernement iranien.
"Je pense que votre démission va à l'encontre de l'intérêt du pays et je ne l'approuve pas", écrit M. Rohani dans une lettre adressée à M. Zarif et publiée par le site.
"J'apprécie vos efforts incessants et votre engagement" en tant que ministre des Affaires étrangères et "je considère que, comme l'a dit [de vous] le guide [suprême, Ali Khamenei], vous êtes 'digne de confiance, courageux et pieux', et à la pointe de la résistance contre la pression totale exercée par les Etats-Unis" contre la République islamique, ajoute la lettre.
"J'ai parfaitement conscience des pressions exercées sur l'appareil diplomatique du pays, le gouvernement et même le président élu par le peuple", écrit encore M. Rohani.
M. Zarif avait annoncé sa démission lundi soir via son compte Instagram. Mardi, il a plaidé pour que son ministère retrouve son "statut".
"_Je m'excuse de ne plus être capable de continuer à mon poste et pour tous mes manquements dans l'exercice de mes fonctions. Je suis extrêmement reconnaissant au peuple iranien et à ses dirigeants respectés pour la magnanimité dont ils ont fait preuve pendant 67 mois _", Mohammad Javad Zarif sur Instagram, lundi 25 février 2019.
Selon le site d'information Entekhab, sa décision de jeter l'éponge était liée à la visite surprise lundi à Téhéran du président syrien Bachar al-Assad.
M. Zarif n'était présent à aucune des rencontres qu'a eues M. Assad avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et M. Rohani et Entekhab laisse entendre qu'il n'aurait pas apprécié d'être mis sur la touche.