Iran : "Discuter avec les Américains ne mènera à rien"

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Par euronews avec AFP-AP-REUTERS
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"L'Iran ne lèvera pas son interdiction de négociations avec les Etats-Unis", a déclaré le guide suprême iranien à la veille du 40e anniversaire de la saisie de l'ambassade américaine à Téhéran.

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Depuis plusieurs mois, la tension entre Téhéran et Washington connaît de nouveaux pics sur fond de retrait des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien. Ce dimanche, l’ayatollah Khameiney a réaffirmé son opposition à tout dialogue avec Washington, dans un discours prononcé la veille du 40e anniversaire de la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran.

"Certaines personnes pensent que négocier avec l'Amérique résoudrait les problèmes du pays. C'est une grave erreur. Ils ont tort à 100 %. Interdire les pourparlers avec les Américains est l'un des moyens par lesquels nous pouvons empêcher les États-Unis de ré-infiltrer l’Iran (...) Ce n'est pas simplement une question d'émotion ; il existe une logique forte derrière cela", a dit le guide suprême iranien.

Les mots du guide suprême iranien font écho à de nouvelles fresques murales anti-américaines présentées récemment par les autorités du pays. Réalisées sur les murs de l'ex-ambassade des Etats-Unis à Téhéran, ces peintures entendent dénoncer "l'arrogance" des Etats-Unis. Elles caricaturent une Amérique violente, assoiffée de guerre pour asseoir son emprise sur le monde, mais malgré tout faible ou en déclin en dépit de son arsenal militaire.

Le 4 novembre 1979, moins de neuf mois après le renversement du dernier chah d'Iran, un groupe d'étudiants partisans de la Révolution islamique avait pris d'assaut l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, qualifiée alors de "nid d'espion" par les partisans de Khomeiny, père fondateur de la République islamique.

Les étudiants avaient exigé, pour libérer les otages, que les Etats-Unis extradent le chah afin qu'il soit jugé en Iran.

La crise ne s'achèvera que 444 jours plus tard, après la mort, en Egypte, du souverain déchu et avec la libération de 52 diplomates américains.

Rompues entre-temps, les relations diplomatiques entre Téhéran et Washington n'ont jamais été rétablies.

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