La COP25 de Madrid est déjà un échec selon de jeunes militants climatiques

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Par Marta Rodriguez Martinez
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Cela fait une semaine que les militants de Jeunesse pour le climat observe la COP25 de l'intérieur. Selon eux, elle a déjà échoué. Ils manifesteront pour rappeler les politiques à leur responsabilité face à l'urgence climatique.

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Une semaine vient de s'écouler depuis le début de la COP25, conférence internationale des Nations unies sur le climat, à Madrid. Ces huit jours suffisent pour des représentants espagnols de 'Jeunesse pour le climat', la branche espagnole de Friday For the Future (mouvement international qui coordonne les grèves scolaires pour le climat) pour réaliser que cette COP25 se dirige vers un "échec".

"Nous pensons qu'il n'y a pas d'espoir et que l'application de l'article 6 (de l'Accord de Paris sur le marché du carbone) ne va aboutir à aucun consensus", affirme Tomás Castillo, porte-parole du mouvement, lors d'une conférence de presse.

Si vous voulez agir sur le changement climatique, vous ne pouvez pas le faire avec ceux qui détruisent la planète.
José Ferreras
Militant à Jeunesse pour le climat

Comment ces militants peuvent-ils être aussi sûrs de leur fait alors qu'ils tiennent leur conférence de presse dans un lieu du contre-sommet ? Une partie d'entre eux est officiellement accrédité à la COP25 et est témoin direct de la manière dont se déploie, à un haut niveau politique, la diplomatie internationale sur le climat.

"Le ressenti que nous avons de cette COP25 jusque là est que les négociations sont très lentes par rapport à l'urgence, ce qui nous fait penser qu'il n'y aura pas d'accord ou qu'un retard sera pris sur certaines parties de l'Accord de Paris" rapporte José Ferreras. Ce dernier a passé plusieurs jours dans la 'zone bleue', la zone officielle du sommet. Il témoigne d'un manque d'ambition pour avancer sur les mesures qui permettraient d'enrayer le changement climatique.

José Ferreras ajoute qu'ils doutent que les intentions affichées en terme de négociations soient vraiment adaptées en raison de la présence, comme partenaires du sommet, de grandes entreprises connues pour leur faible engagement sur les questions d'environnement. "Si vous voulez agir sur le changement climatique, vous ne pouvez pas le faire avec ceux qui détruisent la planète." a-t-il déclaré.

"Nous sommes là depuis une semaine et nous voyons bien qu'ils n'arrivent pas à un consensus, qu'ils n'assument pas les responsabilités qui devraient être les leurs. C'est la raison pour laquelle nous allons manifester" explique à Euronews Ainhara García, également membre de 'Jeunesse pour le climat'. "Nous devons dénoncer l'irresponsabilité des dirigeants politiques."

Interrogés sur des mesures concrètes qu'ils souhaiteraient voir adoptées à la COP25, ils citent le mot "ambition" à chacune de leur réponse.

Alors qu'ils se préparent à se replonger au cœur des négociations qui s'achèveront ce vendredi, ils reconnaissent que le principal symptôme qui montre que ces négociations sont mal engagées est l'attitude des participants dans les couloirs. Alors que les jeunes militants paniquent, les personnes responsables de la réalisation d'un plan ambitieux pour lutter contre le changement climatique ne semblent pas, eux, être face à une situation d'urgence.

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