Le muguet ne sauvera pas les fleuristes, même s'ils ont pu vendre ce 1er mai

Le muguet ne sauvera pas les fleuristes, même s'ils ont pu vendre ce 1er mai
Tous droits réservés AP Photo/John Minchillo
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Par Laurence Alexandrowicz
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Le muguet ne sauvera pas les fleuristes, même s'ils ont eu l'autorisation de vendre ce 1er mai en France. La plupart ont perdu quasiment la totalité de leur chiffre d'affaire pendant les semaines de fermeture.

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A La Couture, petite commune du Pas-de-Calais, le fleuriste n'a pas voulu rater le 1er mai, et son traditionnel muguet.

Après plus d'un mois d'inactivité, Pascaline et Alain Dekoninck ont en effet "repris du service", en développant la livraison à domicile et le "retrait sans contact". Il est possible de passer retirer ses fleurs en respectant une certaine distance. Le couple a perdu 90% de son chiffre d'affaires en avril, et tremble pour mai.

_ "On a déjà perdu au mois d’avril, Pâques aussi, le 1er mai où on va faire 20% de ce que l’on doit faire. Et oui, on s’impatiente de savoir quand on pourra redémarrer parce qu'il y a la fête des mères qui est notre plus grosse semaine de l’année."_

Alain Dekoninck, fleuriste

 En mai, meilleur mois de l'année habituellement, il y a aussi les mariages, les communions, autant d'évènements qui permettent de passer l'hiver.

Après avoir fait le forcing, les 14.000 fleuristes français ont obtenu in extremis jeudi le droit de vendre du muguet ce 1er mai, mais seulement en extérieur et devant leurs boutiques.

En Italie, le grand coeur d'un patron

Les gerberas de Alessandro Mandar n'ont jamais été aussi beaux. L'horticulteur sicilien les bichonne avec son équipe, même si les fleurs ne finiront jamais dans un vase.

 _"Je pense que depuis le début du confinement jusqu'au 31 mai nous allons jeter environ 1,5 million de fleurs coupées (...) Le paradoxe est que nous payons nos employés et que nous jetons nos fleurs. Mais il n'est pas juste que nos salariés restent à la maison. Ils ont tous une famille à charge."
_

_Alessandro Mandar, horticulteur
_

D'autres patrons ont choisi eux aussi de garder leurs salariés pendant cette crise, répondant ainsi à l'appel du pape François qui avait réclamé aux Italiens de la solidarité en ces temps difficiles.

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