Manifestations aux Pays-Bas : des professionnelles du sexe veulent recommencer à travailler malgré le Covid-19, alors que d'autres "professions de contacts" reprennent leurs activités cette semaine.
Aux Pays-Bas, les professionnel.l.e.s du sexe réclament le droit de reprendre le travail.
D'autres "professions de contact" sont autorisés à reprendre leurs activités à partir d'aujourd'hui, à savoir les salons de coiffure, de beauté et de massage, alors pourquoi pas elles/eux ?
C'est la question posée au gouvernement néerlandais qui affirme mener, je cite, une stratégie de détente risquée, alors que le nombre de cas quotidien de Covid-19 augmente régulièrement.
Melissa, travailleuse du sexe à Arnhem, s'énerve :
"Nous devons aussi payer un loyer, comme toute autre personne qui travaille, alors pourquoi tout le monde peut-il travailler sauf nous !? Qui va payer notre loyer ? Parce que nous n'avons pas de soutien financier de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. Nous devons juste nous débrouiller".
"On peut être créative et ne pas toucher un client. Je suis une dominatrice, je n'ai même pas besoin de poser un doigt sur lui pour faire quelque chose qu'il apprécie. On peut être vraiment créative. Il faut laisser parler l'imagination", explique Moira Mona.
Les travailleuses et travailleurs du sexe affirment générer 2,5 milliards d'euros par an pour l'économie néerlandaise.
A leurs côtés, mardi, les propriétaires de bars et restaurants ont eux aussi manifesté à La Haye et à Rotterdam pour dénoncer l'inégalité des réouvertures de commerces.