Migration illégale en Lituanie : l'UE promet de l'aide et critique le Bélarus

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Tous droits réservés Mindaugas Kulbis/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Euronews avec AP
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Les responsables de l'Union européenne ont promis lundi des millions d'euros à la Lituanie pour l'aider à faire face à la crise des migrants qu'elle impute au gouvernement du Belarus voisin et à son président autoritaire, Alexandre Loukachenko.

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Des dizaines de migrants arrivés illégalement sur le sol lituanien ont manifesté lundi dans le centre de détention de Rudninkai, près de la frontière avec le Bélarus, pour dénoncer les conditions de vie déplorables à l'intérieur du camp. Présents en nombre sur les lieux, les policiers ont utilisé des jets d'eau et des bombes lacrymogènes pour disperser la foule.

La Lituanie fait face depuis plusieurs mois à une très arrivée importante de migrants. Près de 4 000 ont franchi la frontière depuis le début de l'année, contre 80 sur toute l'année 2020.

L'Union européenne a promis une aide de plusieurs millions d'euros à Vilnius ainsi que des renforts pour sécuriser la frontière. En visite dans le pays, la commissaire aux Affaires intérieures s'en est pris aux autorités bélarusses, accusées d'encourager cette immigration illégale : "C'est une provocation du régime de Lukashenko. C'est totalement inacceptable et nous devons dire clairement qu'il n'y a pas de libre accès au territoire de l'UE. La Lituanie et l'UE sont obligés d'empêcher tout accès non autorisé à l'espace Schengen", a déclaré Ylva Johansson.

Principalement originaires d'Irak mais aussi d'autres pays du Moyen Orient et de l'Afrique, nombre de ces migrants témoignent avoir été emmenés en minibus depuis la capitale bélarusse Minsk jusqu'à la frontière lituanienne.

Pour Vilnius, cette situation est une réponse du Bélarus aux récentes sanctions économiques de l'Union européenne. Il s'agirait aussi d'une vengeance du régime contre la Lituanie, devenue depuis l’année dernière l’un des principaux centres de l’opposition bélarusse en exil. " Si certains pensent que nous allons fermer notre frontière (…) et devenir un camp de réfugiés pour ceux qui fuient l’Afghanistan, l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Libye ou la Tunisie, ils se trompent. Nous n’arrêterons personne. Ils ne cherchent pas à venir chez nous, ils veulent se rendre dans cette Europe des Lumières, chaude et confortable", avait déclaré au début du mois de juillet l'autoritaire président bélarusse Alexandre Loukachenko.

Après sa réélection contestée en août 2020, Alexandre Loukachenko a fait face à un mouvement de contestation sans précédent. Il mène depuis une brutale campagne de répression, pour museler toute opposition.

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