Des Allemands apprennent l'ukrainien pour pouvoir communiquer avec les réfugiés

Des Allemands ouvrent leur porte pour accueillir des Ukrainiens chez eux. Mais cet élan de solidarité fait parfois face à des problèmes de communication. C’est pourquoi, comme ici à Cologne, des Allemands se sont mis à apprendre l’ukrainien.
"La famille que nous avons accueillie ne parle pas anglais, il est très difficile pour nous de communiquer. Et ce n'est pas toujours évident d'utiliser les applications. C'est pourquoi je me suis dit que j'allais essayer d'acquérir quelques connaissances de base en ukrainien", raconte Susanne Hoefer qui a commencé à apprendre l'ukrainien au Centre d'éducation pour adultes de Cologne.
"La demande pour les cours d'ukrainien a fortement augmenté"
Dans le cadre d'un projet d'enseignement, l'établissement propose des cours d’ukrainien depuis une quinzaine de jours. Mais face à un besoin grandissant et inédit, le nombre de formations augmente rapidement.
"Il y a une très forte demande. Dès que nous avons ouvert les cours, nous avons immédiatement reçu les premières demandes de réservation. Nous planifions déjà les prochains cours et nous serons bientôt en mesure de les proposer sous différents formats. Il y aura donc des cours en accélérés, en ligne et en présentiel. L'objectif est de pouvoir répondre à tout type de demande", explique Anja Kischel, la responsable des langues au Centre d'éducation pour adultes de Cologne.
Ce centre ne se contente pas de donner des cours. Ici, des bénévoles comme Linus Kesenheimer se mobilisent pour aider les réfugiés ukrainiens à mieux s'intégrer :
"Dans le cadre de notre projet, nous avons également accueilli des réfugiés. Nous avons déjà trouvé un travail à une Ukrainienne, et sommes en train d’aider une autre. Nous nous préparons maintenant à un afflux plus important pour les semaines à venir."
Depuis le début de la guerre, plus de 335 000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Allemagne. Mais selon la police fédérale, en raison de l'absence de contrôles stricts à la frontière, le nombre réel de réfugiés peut être bien supérieur.