Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), plus de 5,4 millions d'Ukrainiens au total ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe.
Plus de 3 millions : c'est le nombre de réfugiés ukrainiens arrivés en Pologne depuis le début de la guerre le 24 février, selon les gardes-frontières polonais. Des trains en provenance de Lviv et de Kiev arrivent quotidiennement à Przemyl, dans le sud-est de la Pologne. Pour certains réfugiés, la ville n'est qu'une étape, mais de plus en plus restent sur place, comme l'explique Igor Woronin, bénévole à la gare de Przemyl. "Au début, les gens allaient chez leurs amis ou leur famille à Wroclaw (Vrotsouav), Varsovie ou en Allemagne par exemple. Maintenant, les gens quittent les villes bombardées et ne savent pas où aller, ce qu'il faut faire, ou dans quelles conditions ils peuvent rester ici".
Alors que la guerre en Ukraine s'éternise, l'accueil des réfugiés commence à montrer des signes de tension en Pologne. Les ressources - notamment les bénévoles, les logements, les salles de classe et les emplois - s'épuisent. A Varsovie, le maire a prévenu que la ville était "en capacité maximale" et qu'elle ne pourrait pas supporter une nouvelle vague de réfugiés, alors que la population de la capitale a augmenté de 15% depuis le début de la guerre.
Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), plus de 5,4 millions d'Ukrainiens au total ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe. Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d'être mobilisés, n'ayant pas le droit de partir.
Près des deux tiers des enfants ukrainiens ont dû fuir leur foyer, y compris ceux se trouvant toujours dans le pays. Plus de 7,7 millions de personnes ont également quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait une population de 37 millions de personnes dans les régions sous le contrôle de son gouvernement. Ce chiffre exclut la Crimée (Sud), annexée en 2014 par la Russie, et les régions de l'Est contrôlées par des séparatistes prorusses.