Guerre en Ukraine : la situation au 12 octobre, cartes à l'appui

Après les frappes massives de missiles russes sur le réseau électrique, des millions d'Ukrainiens sont désormais confrontés à des coupures de courant. Le gouvernement a d'ailleurs exhorté les civils à réduire leur consommation d'électricité et à ne pas utiliser d'appareils trop énergivores.
Les services de renseignement militaire ukrainiens ont déclaré que le principal objectif des attaques était de détruire les centrales thermiques ainsi que de "créer la panique parmi les Ukrainiens et d'intimider le public européen."
Côté russe, le ministère de la Défense a confirmé qu'il visait bien les infrastructures militaires et énergétiques ukrainiennes.
Depuis le début de la semaine, la Russie a tiré 84 missiles lundi et au moins 30 ce mardi. Et même si beaucoup d'entre eux ont été abattus par la défense aérienne ukrainienne, l'attaque a provoqué d'importants dégâts dans des centaines de villes et de villages.
Au total ce sont environ 30 % des infrastructures énergétiques ukrainiennes qui ont été touchées.
Mais selon l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé aux Etats-Unis, ces attaques auraient été coordonnées pour redorer l'image du ministère russe de la Défense et répondre aux voix les plus virulentes suite aux échecs russes autour de Lyman.
Sur le terrain, des sources russes ont par ailleurs affirmé que les forces ukrainiennes continuaient à mener des contre-offensives à l'est de la rivière Oskil et en direction de Kreminna-Svatove... et que des attaques terrestres se poursuivent dans le nord et l'ouest de la région de Kherson.
Le détail de ces opérations n'a pas été commenté par les responsables militaires ukrainiens, ces derniers se contentent de rappeler que la contre-offensive cible les zones de concentration militaires, techniques et logistiques.
Enfin, et toujours selon l'Institut pour l'étude de la guerre, le chef de l'administration d'occupation de Kherson, nommé par Moscou, Vladimir Saldo, serait à l'origine d'un vaste programme de déplacements de près de 40 000 adultes et enfants vers la Crimée occupée et vers la Fédération de Russie.