Les sondages indiquent que l'ex-Premier ministre tchèque Andrej Babic serait battu au second tour s'il devait affronter l'un ou l'autre de ses adversaires.
Premier jour de vote ce vendredi en République tchèque pour élire le président de la République. L'ancien Premier ministre et cinquième fortune du pays selon Forbes, Andrej Babis, est candidat. L'homme d'affaire a été acquitté il y a quelques jours dans une affaire de fraude aux subventions européennes.
Face à lui, Petr Pavel, général à la retraite âgé de 61 ans, s'est fait connaitre en 1993 pour avoir libéré les troupes françaises assiégées par les Serbes lors de la guerre en Bosnie. Parachutiste d'élite, le militaire a passé trois ans au commandement régional de l'OTAN avant de devenir chef d'état-major de l'armée tchèque, puis chef du Commandement militaire de l'OTAN.
Un milliardaire, un général, et une universitaire
Troisième prétendante sérieuse à la présidence, Danuse Nerudova, ancienne universitaire et économiste de 44 ans qui met l'accent sur les questions sociales, et qui compte sur le soutien des jeunes électeurs.
Le gagnant remplacera à la tête du pays Milos Zeman, un vétéran de la politique connu pour son franc-parler et son goût pour l'alcool, dont le dernier mandat s'achève en mars.
Babis donné perdant en cas de second tour
Le vainqueur devra faire face à une inflation record et à des déficits exorbitants des finances publiques en raison de la guerre en Ukraine, alors que la République tchèque vient d'achever sa présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
Les sondages indiquent qu'Andrej Babic serait battu au second tour s'il devait affronter l'un ou l'autre de ses adversaires.
Cinq autres candidats sont également en lice pour le poste de président d la République tchèque, un rôle essentiellement protocolaire, mais qui jouit de prérogatives importantes dont la nomination du gouvernement et des juges de la Cour constitutionnelle. Il est également le commandant en chef des forces armées.
Les résultats du premier tour sont attendus ce samedi en fin de journée. Si aucun candidat n'obtient plus de 50% des suffrages, un second tour opposera les 27 et 28 janvier les deux qui seront arrivés en tête.