Les États-Unis mettent en garde les milices soutenues par l’Iran

Un chasseur britannique basé à Akrotiri, à Chypre. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé 36 sites houthis au Yémen samedi.
Un chasseur britannique basé à Akrotiri, à Chypre. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé 36 sites houthis au Yémen samedi. Tous droits réservés Captura de vídeo de AP.
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Par Euronews avec AP
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Après un week-end de frappes de représailles, les États-Unis ont averti dimanche l'Iran et les milices qu'il soutient que davantage de frappes seront menées si les forces américaines positionnées dans la région continuent d'être ciblées.

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"Nous sommes prêts à faire face à tout ce que n'importe quel groupe ou n'importe quel pays tenterait de nous attaquer", a prévenu dimanche Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden. Une mise en garde adressé à l'Iran, qui doit s'attendre "une réponse rapide et énergique" s’il "choisissait de répondre directement" contre les États-Unis.

Des avertissements lancés lors d'une série d'entretiens télévisés après que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont frappé samedi 36 cibles Houthis au Yémen. Les rebelles soutenus par l’Iran ont tiré à plusieurs reprises sur les intérêts américains et internationaux dans le sillage de la guerre entre Israël et le Hamas.

Après un week-end de frappes de représailles, les États-Unis ont averti dimanche l'Iran et les milices qu'ils arment et financent qu'ils mèneraient davantage d'attaques si les forces américaines positionnées dans la région continuent d'être ciblées... tout en affirmant ne pas vouloir d'une "campagne militaire ouverte" dans toute la région.

Milices proches de l'Iran

L’attaque américaine contre des dizaines de sites en Irak et en Syrie a touché plus de 85 cibles réparties sur sept sites. Il s'agissait notamment de quartiers généraux de commandement et de contrôle, de centres de renseignement, de roquettes et de missiles, de sites de stockage de drones et de munitions et d'autres installations liées aux milices ou à la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique, l'unité expéditionnaire qui gère les relations de Téhéran avec les milices régionales.

Les funérailles de membres d'un groupe chiite irakien tués par une frappe aérienne américaine, à Bagdad, dimanche 4 février.
Les funérailles de membres d'un groupe chiite irakien tués par une frappe aérienne américaine, à Bagdad, dimanche 4 février.Hadi Mizban/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Jusqu’à présent, l’administration Biden a semblé ne pas cibler directement l’Iran ou les hauts dirigeants de la Force Al-Qods à l’intérieur de ses frontières.

Certaines milices constituent une menace pour les bases américaines depuis des années, mais les groupes ont intensifié leurs attaques à la suite du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre.

Les Houthis mènent depuis des attaques de missiles ou de drones presque quotidiennement contre des navires commerciaux et militaires transitant par la mer Rouge et le golfe d'Aden et ils ont clairement indiqué qu'ils n'avaient pas l'intention de réduire leur campagne malgré la nouvelle force internationale chargée de protéger les navires dans cette voie navigable vitale.

Les frappes américaines ont frappé dans la nuit de dimanche six provinces du Yémen détenues par les rebelles Houthis, notamment à Sanaa, la capitale. Les Houthis n'ont donné aucune évaluation des dégâts, mais les États-Unis ont décrit avoir touché des arsenaux souterrains de missiles, des sites de lancement et des hélicoptères utilisés par les rebelles.

"Ces attaques ne décourageront pas les forces yéménites et la nation de maintenir leur soutien aux Palestiniens", a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, le général de brigade Yahya Saree, ajoutant que "l_es frappes aériennes des agresseurs ne resteront pas sans réponse._"

Navires iraniens

Pendant ce temps, l’Iran a mis en garde les États-Unis contre le risque de cibler deux cargos au Moyen-Orient, soupçonnés depuis longtemps de servir de bases opérationnelles de transit pour les commandos iraniens. La déclaration de l’Iran sur les navires Behshad et Saviz semble signaler le malaise croissant de Téhéran face aux frappes américaines dans la région.

Les deux navires qui voguent depuis des années en mer Rouge, au large du Yémen, sont soupçonnés de servir de postes d'espionnage aux Gardiens de la révolution iraniens.

Une vidéo de l'armée régulière iranienne décrit les navires comme des "armureries flottantes", visant à "lutter contre la piraterie dans la mer Rouge et le golfe d'Aden". Pourtant, l’Iran n'a pas participé à l’une des récentes campagnes contre la montée de la piraterie somalienne dans la région à la suite des attaques des Houthis.

Juste avant le début de la nouvelle campagne de frappes aériennes américaines, le Behshad s’est dirigé vers le sud, dans le golfe d’Aden. Il est désormais amarré à Djibouti, en Afrique de l'Est, juste au large d'une base militaire chinoise dans le pays.

La déclaration se termine par un avertissement superposé à un montage d’images de navires de guerre américains et d’un drapeau américain.

"Ceux qui se livrent à des activités terroristes contre Behshad ou des navires similaires mettent en péril les routes maritimes internationales, la sécurité et assument la responsabilité mondiale des risques internationaux potentiels futurs", affirme la voix off de la vidéo.

La 5e flotte de la marine américaine, basée au Moyen-Orient, a refusé de commenter cette menace. Le Saviz se trouve maintenant dans l’océan Indien, près de l’endroit où les États-Unis affirment que les attaques de drones iraniens ont récemment ciblé les navires.

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