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Netanyahu dénonce les "pauses tactiques" proposées par Tsahal pour permettre l'acheminement de l'aide à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une conférence de presse à l'hôpital Sheba Tel HaShomer à Ramat Gan, le 8 juin 2024.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une conférence de presse à l'hôpital Sheba Tel HaShomer à Ramat Gan, le 8 juin 2024. Tous droits réservés Jack Guez
Tous droits réservés Jack Guez
Par Gavin Blackburn avec AP
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les Nations unies ont signalé à plusieurs reprises que Gaza traversait une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de personnes au bord de la famine. Israël est soumis à des pressions croissantes pour alléger le fardeau humanitaire qui pèse sur les Gazaouis.

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Une pause de 8h à 19h, tous les jours : les réfugiés d’une partie de la bande de Gaza vont avoir un répit quotidien, déclare l’armée israélienne. Une annonce qui concerne une zone allant de Kerem Shalom, passage dans le sud d’Israël jusqu’à la route Salaheddine à Gaza puis vers le nord du territoire palestinien.

Tsahal veut observer cette pause jusqu’à nouvel ordre pour permettre l’entrée de plus d’aides humanitaires dans le territoire palestinien dévasté par plus de huit mois de guerre et menacé de famine.

Des médecins palestiniens soignent un enfant blessé lors d'un bombardement israélien sur un appartement résidentiel dans le centre de Gaza, le 14 juin 2024.
Des médecins palestiniens soignent un enfant blessé lors d'un bombardement israélien sur un appartement résidentiel dans le centre de Gaza, le 14 juin 2024.Saher Alghorra/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Mais, selon un responsable israélien, *M. Netanyahu avait clairement fait savoir à son secrétaire militaire Aluf Avi Gil que ces pauses étaient "inacceptables pour lui".*

L'annonce militaire a également été critiquée par le ministre de la Sécurité nationale de l'Etat hébreu, Itamar Ben-Gvir : selon lui, la personne ayant pris cette décision était un "imbécile" et que les responsables devraient être limogés.

Ce différend est le dernier d'une longue série entre les membres de la coalition de Benjamin Netanyahu et l'armée sur la manière dont la guerre, qui en est à son neuvième mois, est menée dans l'enclave palestinienne.

Il survient une semaine après que l'ancien général centriste Benny Gantz a quitté le cabinet de guerre, estimant que M. Netanyahu n'avait pas de stratégie efficace à Gaza.

Crise humanitaire

Les Nations unies ont signalé à plusieurs reprises que Gaza connaissait une crise humanitaire, avec une faim généralisée et des centaines de milliers de personnes au bord de la famine.

Israël est soumis à des pressions croissantes pour alléger le fardeau humanitaire qui pèse sur Gaza.

L'assaut des forces israéliennes sur Gaza a déclenché des destructions massives et des massacres de civils à un rythme sans précédent depuis que je suis Secrétaire général.
António Guterres
Secrétaire général des Nations unies

Du 6 mai au 6 juin, les Nations unies ont reçu en moyenne 68 camions d'aide par jour, selon les chiffres de l'Office humanitaire des Nations unies, connu sous le nom d'OCHA. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 168 camions quotidiens du mois d'avril et bien en deçà des 500 camions par jour dont les groupes humanitaires estiment avoir besoin.

Les besoins humanitaires n'ont fait que croître alors que plus d'un million de Palestiniens se sont entassés dans le sud et le centre de la bande de Gaza.

Le COGAT, l'organisme militaire israélien qui supervise la distribution de l'aide à Gaza, affirme qu'il n'y a pas de restrictions à l'entrée des camions. Il indique que plus de 8 600 camions de toutes sortes, à la fois d'aide et commerciaux, sont entrés à Gaza par tous les points de passage entre le 2 mai et le 13 juin, soit une moyenne de 201 par jour. Mais une grande partie de cette aide s'est accumulée aux points de passage et n'a pas atteint sa destination finale.

L'UNRWA a indiqué que moins d'un tiers des centres de santé de Gaza étaient opérationnels et que plus de 50 000 enfants avaient besoin d'un traitement contre la malnutrition aiguë. L'UNRWA est l'agence des Nations unies chargée d'aider les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Mais Israël a reproché aux Nations unies de ne pas permettre l'acheminement de l'aide à Gaza. L'ONU nie cette allégation. Elle affirme que les combats entre Israël et le Hamas rendent souvent trop dangereux le transport des camions de l'ONU à l'intérieur de la bande de Gaza jusqu'à Kerem Shalom, qui se trouve juste à côté de la frontière israélienne.

Elle affirme également que le rythme des livraisons a été ralenti parce que l'armée israélienne doit autoriser les chauffeurs à se rendre sur le site, un système qui, selon Israël, a été conçu pour assurer la sécurité des chauffeurs. En raison du manque de sécurité, les camions d'aide ont parfois été pillés par la foule alors qu'ils circulaient sur les routes de Gaza.

Le nouvel accord vise à réduire la nécessité de coordonner les livraisons en prévoyant une fenêtre ininterrompue de 11 heures chaque jour pour permettre aux camions d'entrer et de sortir du point de passage. Il n'a pas été précisé immédiatement si l'armée assurerait la sécurité des camions d'aide lors de leur passage sur l'autoroute.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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