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Grèce-Turquie : des relations sur la corde raide en 2025

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Ministère des affaires étrangères Tous droits réservés  Thanassis Stavrakis/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par Foteini Doulgkeri
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La guerre en Ukraine et la confrontation entre la Russie et l'Occident ont continué à jouer un rôle décisif, l'OTAN mettant particulièrement l'accent sur la cohésion de son aile sud-est.

Un environnement international complexe a façonné les relations gréco-turques en 2025, limitant et façonnant les choix des deux pays. L'instabilité internationale, les conflits régionaux et les besoins de sécurité de l'Occident ont directement influencé les actions de la Grèce et de la Turquie, créant une situation dans laquelle la tension coexistait avec la nécessité de faire preuve de retenue. Au cours des derniers mois de l'année, Athènes a commencé à investir dans des partenariats multilatéraux.

"Nous nous dirigeons vers une logique de coopération", explique Dimitris Triantafyllou, professeur de politique internationale à l'université Panteion, à Euronews, notant qu'il semble y avoir une tendance et une pression à plusieurs niveaux pour la coopération multilatérale, mais, dit-il, il semble y avoir "une incertitude de la part de la Turquie quant à sa volonté d'aller dans cette direction parce que cela gâche son discours selon lequel elle a le rôle principal dans les développements de la région. C'est pourquoi nous nous trouvons dans une phase de transition".

Des voisins concurrents en méditerranée

Lesinvestissements des entreprises américaines en Grèce et lacoopération avec les États-Unis sur le GNL ont renforcé la position stratégique de la Grèce en Méditerranée orientale. Ces développements ont accru les capacités énergétiques et géopolitiques de la Grèce, tandis que la Turquie a répondu par une forte rhétorique sur les droits maritimes, ajoutant un nouveau facteur de concurrence aux relations gréco-turques.

La guerre en Ukraine et la confrontation entre la Russie et l'Occident ont continué à jouer un rôle décisif, l'OTAN mettant particulièrement l'accent sur la cohésion de son aile sud-est. Cela a permis d'éviter une crise grave entre Athènes et Ankara.

La Méditerranée orientale reste cependant une zone de concurrence essentielle. Au printemps 2025, la Grèce rend publique sa planification de l'espace maritime, ce qui provoque une vive réaction de la Turquie, des tensions diplomatiques et remet au goût du jour les désaccords sur les zones maritimes et le rôle des îles. Quelques mois plus tard, au cours de l'été, des NAVTEX ont été émis de part et d'autre pour des recherches en mer Égée, ce qui a encore fait monter la tension.

Enfin, le rôle de l'Union européenne a été particulièrement important, puisque dans le cadre des discussions sur les relations euro-turques, la Grèce a réitéré que les progrès de la Turquie vers l'UE sont liés au respect du droit international et aux relations de bon voisinage. Ce cadre européen a constitué un facteur de pression supplémentaire pour le maintien du dialogue.

Athènes
Athènes Copyright 2024 The Associated Press. All rights reserved

Selon des sources haut placées du ministère des Affaires étrangères, Athènes et Ankara cherchent des dates opportunes pour le Conseil de coopération de haut niveau, qui est attendu depuis de nombreux mois, mais le placent définitivement au cours du premier trimestre 2026. Elles soulignent qu'il est important de tenir le Haut Conseil de coopération même s'il n'y a pas de résultat positif.

Établir un calendrier de dialogue structuré

Dans le même temps, un dialogue politique et des discussions sur un agenda positif entre la Grèce et la Turquie auront lieu dans un avenir proche. Athènes est favorable à un dialogue structuré, considérant que des crises ont déjà été évitées de cette manière. Les mêmes sources estiment qu'il existe actuellement une marge de manœuvre pour discuter de la délimitation de la ZEE et du plateau continental, en dépit des différences substantielles quant à l'étendue de la discussion.

Quoi qu'il en soit, Athènes se félicite du dialogue en cours qui a abouti à des résultats tangibles, tels que la réduction des flux migratoires et la minimisation des violations de l'espace aérien. Enfin, de hauts diplomates démentent que les relations gréco-turques aient été mises en sommeil, car le canal de communication est ouvert, même si des problèmes subsistent.

"Il faut une discussion sérieuse sur la façon dont chaque partie, au plus haut niveau, voit la direction que prend le monde et la région", a souligné Dimitris Triantafyllou, tout en notant que les deux parties doivent rechercher des points de coopération dans le cadre de cette discussion.

En 2025, les relations gréco-turques ont été caractérisées par un équilibre fragileentre tension et dialogue. Le contexte international et les développements régionaux ont joué un rôle décisif dans le maintien de cet équilibre, soulignant que le dialogue reste le principal outil pour gérer les divergences de longue date.

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