Un vent de féminisme en bande dessinée

Fête de la BD à Bruxelles
Fête de la BD à Bruxelles   -  Tous droits réservés  REUTERS/Francois Lenoir
Par Grégoire Lory

La lutte contre le harcèlement et les violences faites aux femmes passe aussi par la BD.

Le festival de la bande dessinée est une institution à Bruxelles. L'événement est l'opportunité de découvrir de nouveaux talents. Derrière ces personnages de papier et de couleur c'est aussi l'occasion d'évoquer l'évolution de nos sociétés. Pour cette 10e édition, les organisateurs ont fait la part belle aux auteures pour évoquer les droits de la femme et lutte contre les violences. 

Aude Mermillod

Dans son dernier album "Il fallait que je vous le dise", Aude Mermilliod raconte son avortement. Pour elle le 9e art est le média idéal pour aborder ces questions. "Cela permet une foule de possibilités graphiques pour faire passer des idées ou des images parfois un peu abstraites. Donc oui cela marche super bien et c'est vraiment en expansion, il y en a de plus en plus, ça aborde ou des sujets qui parlent du corps ou des sujets qui parlent de la famille ou des sujets qui parlent d'histoire du militantisme", sourit-elle.

Cette jeune génération d'artistes se félicite de voir un très large public s'emparer de ces questions. Juliette Boutant est co-autrice du nouveau volume "Les Crocodiles", où les harceleurs y sont représentés sous forme de reptiles vert fluo. 40% de ses lecteurs sont des hommes. Elle voit dans cette tendance une double satisfaction. "Cela permet aux femmes de prendre la parole et de s'exprimer et d'être visibles et de se soutenir. Mais ça permet aussi, j'espère, aux hommes qui nous lisent de peut-être se questionner sur leurs comportements", se réjouit-elle.

Faustine Delaporte
Juliette BoutantFaustine Delaporte

Cette tendance se reflète d'ailleurs dans les allées de la conférence. C'est devant un public mixte que les artistes ont partagé leurs satisfactions, leurs interrogations et leurs espoirs.

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