Energie, compétitivité mais aussi élargissement sont à l'ordre du jour des dirigeants de l’UE qui se retrouvent à Bruxelles.
L'énergie est une nouvelle fois à l'ordre du jour du sommet européen, le dernier de l'année. Toutefois, les espoirs de parvenir à un accord sur un plafonnement des prix du gaz semblent minces. Il s'agit de s'entendre non seulement sur le seuil mais aussi sur les conditions pour activer un tel mécanisme et pour combien de temps.
Les divisions entre les Etats membres sont encore profondes même si tous affichent le souhait de parvenir à une solution.
"Il est nécessaire d'envoyer un signal très clair aux marchés mais aussi à la Russie que nous n'accepterons pas l'utilisation du gaz comme une arme aux dépens de nos citoyens et de nos entreprises", insiste le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Autre point à l'agenda des dirigeants européens : la loi américaine sur la réduction de l'inflation. Ce texte menace de nuire à la compétitivité de l'UE. La Commission européenne propose la mise en place d'achats communs pour soutenir le secteur industriel, mais certains pays membres comme l'Allemagne restent réservés.
"Je pense que nous avons atteint le point en Europe d'un risque de désindustrialisation, et aujourd'hui il n'y a pas de réponse commune. Aujourd'hui nous voyons trop souvent des pays qui essayent de mettre en place leur propre plan", regrette le Premier ministre belge Alexander De Croo.
D'autres tensions pourraient surgir lors du sommet. La Pologne menace de bloquer les discussions sur un impôt minimal commun sur les entreprises et même sur un plan d'aide à l'Ukraine.
"Bien sûr la Russie fait du chantage quotidien, mais si nous faisons du chantage entre nous, ce n'est pas bon et ce n'est absolument pas bon pour l'Union européenne", prévient le président lituanien Gitanas Nauseda.
Un dossier pourrait tout de même rassembler les chefs d'Etat et de gouvernement, l'UE devrait accorder à la Bosnie-Herzégovine le statut de candidat à l'adhésion.