Le fils du Shah d’Iran appelle à sanctionner les gardiens de la révolution

Reza Pahlavi appelle à poursuivre les efforts contre le régime iranien
Reza Pahlavi appelle à poursuivre les efforts contre le régime iranien Tous droits réservés Susan Walsh/AP
Par Efi Koutsokosta
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En déplacement à Bruxelles, Reza Pahlavi, demande des sanctions contre la force paramilitaire qui permet au régime iranien de contrôler le pays.

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Exilé à l'âge de 17 ans, Reza Pahlavi, le fils aîné du dernier shah d'Iran, se rapproche de la jeunesse iranienne dans le pays et à l’étranger pour fonder une alliance contre la république islamique. A l'occasion de son déplacement en Europe, il a voulu transmettre trois messages aux Occidentaux : aider les Iraniens à lutter contre la fermeture d'Internet décidée par Téhéran, soutenir financièrement les grèves et surtout mettre au ban les gardiens de la révolution islamique.

Euronews :

Pourquoi viser en particulier les gardiens de la révolution ?

Reza Pahlavi :

En augmentant encore la pression sur le régime, en sanctionnant les gardiens de la révolution et en les déclarant comme une organisation terroriste, on pourrait obtenir encore plus de capacités pour geler leurs avoirs, ce qui est certainement important. Et en même temps, cela créera un élément qui rendra les défections encore plus probables. La plupart des membres des gardiens de la révolution ne gagnent pas grand-chose. Ils reçoivent des salaires, parfois insuffisants. Ils doivent même avoir un deuxième emploi.

Euronews :

En supposant que la République islamique tombe, quel serait votre rôle ?

Reza Pahlavi :

La question n'est pas de savoir quel poste j'occuperai, et je ne suis pas non plus candidat à un quelconque poste. Cependant, mon rôle est très important en termes de capital politique dont je bénéficie pour apporter le plus de solidarité sur une mission commune qui nous pousserait à gérer une période de transition vers la formation d'une assemblée constituante, qui est le seul moyen à travers lequel les représentants du peuple devront prendre toutes les décisions nécessaires, en adoptant une nouvelle constitution.

Euronews :

On dit que par le passé les pays occidentaux, craignant que l'Iran devienne une superpuissance, ont poussé votre père hors du trône. Partagez-vous ce point de vue ?

Reza Pahlavi :

Nous savons une chose de notre point de vue national, c'est que l'Iran aurait pu être une Corée du Sud. Au lieu de cela, il est devenu une Corée du Nord. Le pays a certainement reculé plutôt qu’avancer. Est-ce que cela est propice à une plus grande stabilité ? Non.

Euronews :

L'Occident doit-il s'inquiéter de la coopération militaire croissante entre l'Iran et la Russie ?

Reza Pahlavi :

Évidemment, car lorsque vous avez un régime qui, par faiblesse, est prêt à se mettre d'une manière ou d'une autre à la disposition ou à l'usage d'autres acteurs de la région, le résultat net est que cela pourrait devenir une menace ailleurs. La coopération actuelle de l'Iran avec la Russie indique clairement que le régime essaie en fait de compter sur le soutien de la Russie pour sa propre survie et qu'il soutient dans ce jeu ce que la Russie fait actuellement en Ukraine.

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